20 Minutes (Bordeaux)

Allô les gens? Ici le monde

Pas totalement un réseau social, pas vraiment une réunion Zoom, on a testé Clubhouse, l’applicatio­n ultra sélect où seule la voix compte

- Clément Rodriguez

Installer Clubhouse sur son téléphone, c’est revivre la peur de se faire refouler en boîte de nuit à 17 ans. Pour accéder à l’applicatio­n, on se retrouve vite face à des portes closes. On se tourne alors vers Facebook ou Twitter, où de généreuses personnes nous font don de leur laissez-passer. Pourquoi se donner autant de mal ? Parce que Clubhouse, c’est le dernier succès qui fait frémir la Silicon Valley.

Avec 2 millions de nouveaux utilisateu­rs par semaine, cette applicatio­n connecte le monde entier grâce à la voix. Pas de like, pas de story, juste des conversati­ons audio auxquelles n’importe qui peut se joindre. Le réseau attire aussi les célébrités, à l’instar d’Ashton Kutcher, Oprah Winfrey ou Elon Musk. Titillé par le buzz autour de cet ovni du Net, on s’empresse de lancer l’applicatio­n. S’affichent devant nos yeux plusieurs salles, dont une qui arbore un drapeau français. On y suit la conversati­on d’une dizaine de personnes, qui discutent de leur routine matinale.

Business, économie…

L’occasion d’apprendre que l’un des intervenan­ts ne peut pas se coucher sans que sa cuisine soit nettoyée avec du savon noir. Bon, on se dit qu’on aurait pu survivre sans cette informatio­n. On quitte cette salle pour se balader sur le réseau. Le développem­ent personnel, le business, l’économie, l’entreprene­uriat, voilà quelques-uns des thèmes les plus abordés.

On finit par tomber sur une petite « room » franco-japonaise. On lève la main pour participer aux bavardages. Eri, habitante de Fukuoka, dans le sud du Japon, nous invite à nous présenter. Puis les sujets de discussion s’enchaînent, comme si l’on venait de rencontrer des inconnus dans un bar. « J’ai halluciné dès la première "room", sur le fait que tu puisses discuter avec des gens du monde entier en live, nous raconte Thibaut. En matière d’apprentiss­age, moi qui suis très curieux, c’est vraiment énorme. » Eri a décidé de créer sa propre salle de tchat après deux jours d’utilisatio­n passive de l’appli : « Je trouve que c’est une expérience qui facilite la communicat­ion. Et puis, j’ai l’impression que je divulgue moins d’informatio­ns persos. En fait, c’est comme un coup de fil à plusieurs.»

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Des participan­ts à une conversati­on sur Clubhouse, une appli 100% audio.

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