D’autres modalités d’action en amont
Le site Antidiscriminations.fr est lancé ce vendredi, accompagné du numéro 39 28. A l’instar d’Arretonslesviolences, cette plateforme veut simplifier les démarches de signalement, et ensuite leur traitement. Car, à titre d’exemple, si 23% des personnes actives en France déclarent avoir été victimes de discrimination ou de harcèlement discriminatoire dans l’emploi, selon une enquête des services de la défenseure des droits, elles ne sont que 12 % à entreprendre des démarches, parmi celles qui ont vécu une discrimination en raison de leur origine.
Mais faciliter le signalement ne suffira pas à traiter le problème s’il n’est pas traité en amont, en changeant les mentalités, et si, en aval, les procédures juridiques font chou blanc. «La plateforme n’est pas la seule modalité d’action sur les discriminations », reconnaît Claire Hédon, qui veut former les professionnels de la justice, entre autres.
Emmanuel Macron souhaite ériger la lutte contre « toutes les inégalités et les discriminations » comme un enjeu majeur de la fin de son mandat. La précédente initiative gouvernementale, la brigade antidiscriminations, lancée en avril 2019, avait été dénoncée par certaines associations comme un « coup de com ».
Une consultation citoyenne sera lancée par Elisabeth Moreno.
Ce nouvel outil devrait donc très vite être complété par deux autres, une consultation citoyenne sur les discriminations et un index de la diversité en entreprise, lancés tous deux par la ministre de l’Egalité, Elisabeth Moreno. Suffiront-ils à redonner confiance aux jeunes Françaises et Français ?