Candidatures, tractations et alliances... Les enjeux du scrutin des régionales
Face au président sortant de la région Nouvelle-Aquitaine, les candidatures se multiplient à quatre mois des élections
Repoussées à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus, les élections régionales se tiendront les 13 et 20 juin. Les principales têtes de liste en Nouvelle-Aquitaine sont aujourd’hui connues, avec notamment l’investiture officielle de Nicolas Florian par Les Républicains, mardi dernier. L’ancien maire de Bordeaux, 51 ans, battu aux municipales par l’écologiste Pierre Hurmic, va tenter cette fois-ci de défier le socialiste Alain Rousset, 70 ans, président de la région Aquitaine de 1998 à 2015, puis de la Nouvelle-Aquitaine depuis 2015.
Les écologistes en lice
De son côté, la Landaise Geneviève Darrieussecq (MoDem), ministre des Anciens combattants, devrait représenter la majorité présidentielle. Deux autres candidats ont été officiellement investis : Edwige Diaz, pour le RN, et Nicolas Thierry, pour EELV. Particularité de ce dernier, il est actuellement le vice-président de la région, en charge de l’environnement et de la biodiversité. Nicolas Thierry estime que les Verts ont été durant cette mandature « des partenaires, pas des supplétifs ». « Nous avons fait entendre notre différence mais ce n’est plus suffisant, explique-t-il. L’écologie ne peut plus passer au second plan : il faut une présidence écologiste pour engager la transition. »
Du côté du RN, on ne cache pas non plus son ambition, avec la jeune Edwige Diaz, 33 ans, qui prend le relais de Jacques Colombier, qui avait réalisé 21,67% au deuxième tour en 2015. L’actuelle conseillère régionale, et élue de Saint-Savin, dans le nord de la Gironde, ne manque pas de tirer à boulets rouges sur la situation politique de ses adversaires, qu’elle juge confuse. « Moi, je représente un parti, qui est clairement identifié, quand mes adversaires représentent des conglomérats de partis, plus ou moins crépusculaires » déclare-t-elle. Chez LR, on reconnaît en coulisses que la partie n’est pas gagnée d’avance. Mais Nicolas Florian veut y croire, martèle qu’il connaît très bien la région. Il peut déjà se satisfaire de faire la quasi-unanimité dans son camp, même si sa candidature n’était pas celle pressentie il y a quelques mois. La question d’une fusion avec LREM en cas de second tour devrait encore faire couler beaucoup d’encre. Jeudi, le Mouvement de la ruralité a quant à lui officialisé un accord pour une liste commune avec le mouvement Résistons de Jean Lassalle. C’est Eddie Puyjalon qui la mènera. Au moins une autre candidature reste en suspens : du côté de La France insoumise, la question d’une liste commune avec le NPA de Philippe Poutou est dans l’air, et des discussions seraient toujours en cours.