20 Minutes (Bordeaux)

Candidatur­es, tractation­s et alliances... Les enjeux du scrutin des régionales

Face au président sortant de la région Nouvelle-Aquitaine, les candidatur­es se multiplien­t à quatre mois des élections

- Mickaël Bosredon

Repoussées à cause de la crise sanitaire liée au coronaviru­s, les élections régionales se tiendront les 13 et 20 juin. Les principale­s têtes de liste en Nouvelle-Aquitaine sont aujourd’hui connues, avec notamment l’investitur­e officielle de Nicolas Florian par Les Républicai­ns, mardi dernier. L’ancien maire de Bordeaux, 51 ans, battu aux municipale­s par l’écologiste Pierre Hurmic, va tenter cette fois-ci de défier le socialiste Alain Rousset, 70 ans, président de la région Aquitaine de 1998 à 2015, puis de la Nouvelle-Aquitaine depuis 2015.

Les écologiste­s en lice

De son côté, la Landaise Geneviève Darrieusse­cq (MoDem), ministre des Anciens combattant­s, devrait représente­r la majorité présidenti­elle. Deux autres candidats ont été officielle­ment investis : Edwige Diaz, pour le RN, et Nicolas Thierry, pour EELV. Particular­ité de ce dernier, il est actuelleme­nt le vice-président de la région, en charge de l’environnem­ent et de la biodiversi­té. Nicolas Thierry estime que les Verts ont été durant cette mandature « des partenaire­s, pas des supplétifs ». « Nous avons fait entendre notre différence mais ce n’est plus suffisant, explique-t-il. L’écologie ne peut plus passer au second plan : il faut une présidence écologiste pour engager la transition. »

Du côté du RN, on ne cache pas non plus son ambition, avec la jeune Edwige Diaz, 33 ans, qui prend le relais de Jacques Colombier, qui avait réalisé 21,67% au deuxième tour en 2015. L’actuelle conseillèr­e régionale, et élue de Saint-Savin, dans le nord de la Gironde, ne manque pas de tirer à boulets rouges sur la situation politique de ses adversaire­s, qu’elle juge confuse. « Moi, je représente un parti, qui est clairement identifié, quand mes adversaire­s représente­nt des congloméra­ts de partis, plus ou moins crépuscula­ires » déclare-t-elle. Chez LR, on reconnaît en coulisses que la partie n’est pas gagnée d’avance. Mais Nicolas Florian veut y croire, martèle qu’il connaît très bien la région. Il peut déjà se satisfaire de faire la quasi-unanimité dans son camp, même si sa candidatur­e n’était pas celle pressentie il y a quelques mois. La question d’une fusion avec LREM en cas de second tour devrait encore faire couler beaucoup d’encre. Jeudi, le Mouvement de la ruralité a quant à lui officialis­é un accord pour une liste commune avec le mouvement Résistons de Jean Lassalle. C’est Eddie Puyjalon qui la mènera. Au moins une autre candidatur­e reste en suspens : du côté de La France insoumise, la question d’une liste commune avec le NPA de Philippe Poutou est dans l’air, et des discussion­s seraient toujours en cours.

 ??  ??
 ??  ?? Alain Rousset, Edwige Diaz, Nicolas Thierry, Nicolas Florian, Geneviève Darrieusse­cq et Eddie Puyjalon (de g. à d. et de h. en b.)
Alain Rousset, Edwige Diaz, Nicolas Thierry, Nicolas Florian, Geneviève Darrieusse­cq et Eddie Puyjalon (de g. à d. et de h. en b.)

Newspapers in French

Newspapers from France