20 Minutes (Bordeaux)

Pompili, une ministre entre deux eaux

- Thibaut Le Gal

Huit mois après sa nomination au gouverneme­nt, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, est au centre des critiques. L’ex-députée EELV aura d’ailleurs fort à faire cette semaine avec l’arrivée en commission du projet de loi « Climat et résilience » . Car, dès sa présentati­on le 10 février, le texte a été fustigé par la gauche, les ONG et les membres de la Convention citoyenne pour le climat. Depuis sa prise de fonction, Barbara Pompili connaît le funeste destin des écologiste­s au gouverneme­nt : des accusation­s de compromis trop importants, voire de compromiss­ions. «Elle a accepté cette position d’une ministre qui perd tous ses arbitrages, dénonce le député non inscrit (ex-LREM) de Maine-et-Loire Matthieu Orphelin. C’est trop simple de dire que, en tant que ministre, “on fait ce qu’on peut”. Elle est comptable du bilan.»

Des sorties qui agacent LREM

Par ailleurs, plusieurs de ses sorties ont agacé sa nouvelle famille politique, où certains lui reprochent un manque de «loyauté». Comme lorsqu’elle a qualifié de « débat préhistori­que » la polémique sur les menus sans viande dans les cantines scolaires à Lyon. Choisie pour incarner la fibre verte de la majorité, la ministre est accusée de jouer trop solo, comme lorsqu’elle a fondé le courant En commun, l’aile gauche – et critique – de LREM, au côté d’Hugues Renson. « Je ne suis pas sûr que les attaques venues de son camp la touchent beaucoup, assure l’élu parisien. Elle aura contribué à de grandes avancées en matière d’écologie quand sa mission s’achèvera. » Les prochaines semaines diront si ce sera avant ou après 2022.

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Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, le 22 février.

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