La mairie veut deux menus végétariens par semaine
La majorité écologiste prépare un passage à deux repas par semaine sans protéines animales dans la restauration collective
Lentilles, haricots rouges, pois chiches et légumes variés vont se faire une place plus importante dans les assiettes des petits Bordelais. En accord avec la loi Egalim, il existe déjà un repas végétarien par semaine dans les cantines bordelaises. Et, comme dans beaucoup de restaurations collectives françaises, une alternative sans viande quotidienne y est proposée.
Elle va être transformée dès septembre 2021 en alternative végétarienne (sans viande ni poisson). «En 2022, on introduira un deuxième menu végétarien, dans la semaine, qui sera stabilisé en 2022-2023, c’était notre engagement de campagne», explique Delphine Jamet, adjointe au maire chargée de l’administration générale et présidente du Sivu, cuisine centrale de la restauration collective bordelaise. «C’est essentiel pour la santé de nos enfants de manger moins de viande, il y a les problématiques du diabète, du surpoids, de l’obésité etc. fait valoir Stéphanie Anfray, présidente de la FCPE en Gironde. On sait qu’il faut une végétalisation de l’alimentation et davantage de légumineuses, ce n’est pas la FCPE qui le dit, ce sont les préconisations du plan national nutrition santé.»
Rappelant que des nutritionnistes supervisent la confection des repas pour éviter d’éventuelles carences, la mairie veut anticiper une potentielle polémique, comme celle qui a eu lieu à Lyon : «Il faut démystifier tout ça et arrêter d’opposer les choses : on peut avoir un très bon apport nutritionnel avec un repas végétarien, estime Delphine Jamet. Quand on mange de l’omelette ou du couscous aux légumes en plat principal, on mange végétarien.» Des recettes intégrant davantage de légumineuses et de nouvelles céréales sont en cours d’élaboration dans les locaux du Sivu, qui prépare 23000 repas par jour. Une fois ses besoins en approvisionnements définis, des marchés sur plusieurs années auprès d’agriculteurs locaux pourront être passés par la cuisine centrale. L’objectif est d’augmenter la part d’aliments de qualité, produits localement. Aujourd’hui, la cuisine centrale propose 30% de bio et 35% de produits issus de la région et des départements limitrophes.
Si la collectivité achète moins de viande, elle se donne aussi la possibilité, souligne la FCPE, de s’en procurer de meilleure qualité. «On ne veut pas de l’agro-industrie dans l’assiette de nos enfants», plaide Stéphanie Anfray. A moyen ou long terme, la diminution de la viande dans les menus pourrait permettre de réaliser des économies, mais pas avant qu’une structuration des nouvelles offres ait eu lieu.
«On peut avoir un très bon apport nutritionnel avec un repas végétarien. » Delphine Jamet, adjointe au maire