«Ici tout commence», c’est béton sur les arches narratives
La productrice d’«Ici tout commence» nous dévoile les processus de création des arches narratives de la série
Il faut avoir une bonne inspiration pour souffler 100 bougies. Heureusement, Ici tout commence n’a pas eu à se donner cette peine. En revanche, la série de TF1 a célébré lundi à 18 h la diffusion de son centième épisode, qui marque la fin de l’intrigue entre les personnages d’Hortense et Hugues.
Une nouvelle arche narrative va prendre le relais et s’intéresser à Greg Delobel et ses parents. Quel est le processus d’écriture ? Chaque semaine, les scénaristes du feuilleton quotidien créent cinq épisodes. Au départ, deux auteurs écrivent les grandes histoires. « On va s’intéresser à un personnage, se demander quels secrets il peut cacher, à quoi pourrait ressembler sa famille », énumère la productrice, Sarah Farahmand. Puis, six auteurs s’attaquent aux séquenciers. «C’est ce qui nous donne l’enjeu de chaque séquence dans un épisode, ajoute Sarah Farahmand. Il y a un petit paragraphe d’une dizaine de lignes où on a le décor de la scène, les personnages présents, ce qu’il se passe. » Toute la semaine, trois binômes d’auteurs réfléchissent à une intrigue. La dernière étape est celle des dialogues. Lorsqu’elle reçoit les séquenciers, une équipe planche sur les mots de chacun des personnages.
Parmi les arches narratives les plus emblématiques d’Ici tout commence, « La dérive de Louis » a marqué les téléspectateurs et téléspectatrices dès le lancement de la série. « On avait envie d’avoir des arches qui durent vraiment très longtemps dans Ici tout commence, pour nous différencier de Demain nous appartient. Celle de Louis commence presque au premier épisode, relate Sarah Farahmand. Pour ce personnage, c’était un vrai désir de la part des auteurs d’avoir un pervers narcissique qu’on a eu le temps d’installer, de voir agir, de manipuler. Cette arche, jusqu’à sa tentative de suicide, était pensée au très long terme.» Nul doute que, d’ici le 200e épisode, d’autres héros verront aussi leur destin bouleversé.
«En dix lignes, on a le décor de la scène, les personnages, ce qu’il se passe.» Sarah Farahmand, productrice