Les Girondins vont tout droit vers des records de... nullité
Plongés dans une grave crise sportive, les Girondins, qui reçoivent Monaco, dimanche, affichent des statistiques désastreuses
La question a fini par se poser. Il ne pouvait en être autrement, après la 9e défaite en 11 matchs de Ligue 1 des Girondins, à Saint-Etienne (1-4), le week-end dernier. Un nouveau revers qui plonge un peu plus tout un club dans la crise. Quinzième de L1, avec six points d’avance sur la zone rouge, à six journées de la fin du championnat. Tout ça avant de recevoir Monaco, dimanche (17 h). Les Marine et Blanc vivent-ils leur pire saison du XXIe siècle ?
Pour ça, il suffit de regarder les chiffres et avec 36 points au classement, c’est le pire total de points du club depuis deux décennies après 32 journées de Ligue 1. Même lors des deux saisons où le club a joué le maintien jusqu’au bout, les Marine et Blanc avaient obtenu plus de points à ce stade (42 points en 2015-2016 et 40 en 2004-2005). Les
Girondins sont aussi sur une saison tristement historique au nombre de défaites : 16 en 32 matchs, nouveau record ! Le précédent datait de 2018 avec 14 défaites à ce moment de la saison.
Avec déjà 45 buts encaissés, l’équipe actuelle a la deuxième pire défense du XXIe siècle, derrière celle de 2018 (50 buts encaissés en 32 journées). Une défense qui détenait pourtant encore début janvier le plus grand nombre de clean-sheet réalisés cette saison parmi les cinq grands championnats européens.
Tout cela fait dire, « sans aucune hésitation », à Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines que les Girondins vivent leur pire saison depuis vingt ans : « Les chiffres l’attestent surtout que cela survient dans la pire période sportive du club (depuis 2018 et l’arrivée des Américains). On n’a pas connu ça depuis les années 1970. » Thibaud, lui, va au stade depuis 1994. Comme pour son aîné, il s’agit « de la pire » des Girondins depuis très longtemps, car « il n’y a absolument rien qui va dans ce club ». « C’est le souk à tous les étages avec une crise sportive qui s’ajoute à une crise économique et identitaire, explique-t-il, c’est là où c’est différent des crises que l’on a pu vivre par le passé. Même quand on va chercher le maintien à la dernière journée contre l’OM (en 2005), on était mieux. Le problème était sportif mais, structurellement, le club était beaucoup plus sain qu’aujourd’hui. »
Au club, les anciens ne souhaitent pas forcément s’exprimer dans ce contexte et encore moins faire de comparaisons. L’un d’eux rappelle simplement que si «c’est une saison compliqué, cela a déjà été bien pire en interne sur le plan humain ! Là, c’est avant tout le contexte général qui plombe tout ! »
«Il n’y a absolument rien qui va dans ce club. C’est le souk à tous les étages.» Thibaud, un supporteur