20 Minutes (Bordeaux)

Depuis son arrivée au PSG, le coach Mauricio Pochettino est on ne peut plus avare de mots

Le coach du PSG, qui affronte ce soir Manchester City, a la communicat­ion la plus plate possible

- Aymeric Le Gall

Deux époques, deux ambiances. Contrairem­ent à Thomas Tuchel, son prédécesse­ur au PSG, qui à la fin de son mandat parisien transforma­it chaque conférence de presse en champ de bataille, Mauricio Pochettino est tout en retenue et en poncifs éculés lors de ses prises de parole. On en a encore eu la preuve mardi, à l’occasion de la conférence de presse à la veille de PSG-Manchester City. Un exemple : le profil de ce choc des demi-finales ? « Ce sera une bataille entre deux bonnes équipes. » L’ancien défenseur parisien n’a pourtant pas toujours été si prudent. A ses débuts sur le banc de l’Espanyol, les confs de presse de « Poché » étaient même un rendez-vous incontourn­able. Le journalist­e Javier De Haro se souvient : « Il prenait le temps de répondre très longuement aux questions. On sentait que, au-delà des journalist­es, il voulait s’adresser directemen­t aux supporteur­s pour leur donner des raisons de croire en lui et son équipe. » Il lui est même arrivé de devoir répondre sur tout un tas de sujets qui dépassaien­t son aire de compétence­s. Idem à Tottenham, qu’il a également entraîné, où le président est quelqu’un de très discret dans les médias.

Mais au PSG, Pochettino a vite compris que pour durer, mieux valait ne pas trop s’occuper des croquettes dans la gamelle de Leonardo. « Aujourd’hui, avec l’expérience qui est la sienne, il a appris à moins en dire pour ne pas se mettre en danger, confirme De Haro. Il a mis beaucoup plus de distance entre lui et les journalist­es. Et plus les années passent, plus il devient politiquem­ent correct. »

Le suiveur de l’Espanyol, qui a fini par nouer une relation plus personnell­e que profession­nelle avec le coach, va plus loin : « En tant qu’ami, je prenais régulièrem­ent de ses nouvelles. Mais depuis qu’il est au PSG, je n’arrive plus à le contacter… Mais que ce soit avec moi ou avec vous, les médias français, je ne pense pas qu’il soit très heureux de ne pas pouvoir se confier plus en profondeur.» Promis, on essaiera de lui poser la question la prochaine fois.

« Il a appris à moins en dire pour ne pas se mettre en danger. » Javier De Haro, journalist­e

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L’entraîneur est un robinet d’eau tiède, là où son prédécesse­ur, depuis licencié, avait une communicat­ion agressive.

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