20 Minutes (Bordeaux)

Face à Rennes (1-0), Mara sort Bordeaux du marasme

Après des semaines sans victoire, les Girondins ont battu Rennes (1-0), grâce à Mara et à l’appui des supporteur­s, en dehors du stade

- Clément Carpentier

Le chat noir du Matmut Atlantique a donc décidé de changer de vestiaire. Bien au chaud dans celui des Girondins depuis plus de trois mois, il s’est offert une petite escapade dans celui d’en face, l’histoire d’un dimanche aprèsmidi. Les Marine et Blanc ont (enfin) regagné un match en L1 après cinq défaites d’affilée (et 11 revers en 13 matchs) au terme d’une rencontre où tout leur a souri face à Rennes (1-0). De l’expulsion de Steven Nzonzi au but du jeune Sékou Mara, en passant par le poteau de l’attaquant breton Jérémy Doku.

« Il y a beaucoup de soulagemen­t après une victoire comme ça à l’arrache face à une telle équipe, savourait JeanLouis Gasset. Aujourd’hui, on a été une armée ! On a joué avec le coeur. Il fallait en mettre un peu. » Ce supplément d’âme est sûrement venu de l’extérieur de stade. Comme prévu, les

Ultramarin­es ont mis une ambiance de feu. Avant, pendant et après le match, avec des joueurs venus les remercier. « Pour moi, c’était magnifique de voir ça, avoue Loris Benito. Il y avait beaucoup de soutien, mais aussi un peu de colère contre nous car on n’a pas fait le boulot cette saison. »

Le boulot, il a notamment été fait par les gamins, comme Tom Lacoux et Sékou Mara. Le premier « a (enfin) remplacé Otavio », dixit Jean-Louis Gasset, avec une activité de tous les instants, et le second a inscrit son premier but en L1 pour sa première titularisa­tion. « Il s’est accroché toute la saison, car ce n’était pas évident de le faire jouer avec ce groupe, rappelle Jean-Louis Gasset. Il n’a jamais rechigné et il est aujourd’hui récompensé. » Le coach peut aussi tirer une belle chandelle à Issouf Sissokho et Amadou Traoré, deux autres mômes entrés en cours de match. Malgré toutes ces satisfacti­ons, il va falloir garder les pieds sur terre. « Rien n’est fait », comme le répètent JeanLouis Gasset et Loris Benito. Ce lundi, les Girondins comptent cinq points d’avance sur le barragiste, Nantes et sept sur le 19e, Nîmes. C’est un pas important fait vers le maintien mais celui-ci n’est toujours pas officielle­ment assuré. Il faudra en plus se rendre dans une semaine chez des Canaris en pleine bourre. « On a pris tellement de claques que je ne sais pas laquelle est la plus forte, tempérait le défenseur Suisse. Mais il faut se nourrir la tête avec des mots positifs. Tout était devenu trop négatif. J’espère que ce match peut déclencher quelque chose. » De toute manière, dans le contexte actuel, tout est bon à prendre pour les Girondins. « On n’a pas été très beaux, mais on a la victoire », rappelait Jean-Louis Gasset. C’est bien le principal pour un club à la dérive depuis plusieurs mois.

« Il faut se nourrir la tête avec des mots positifs. Tout était devenu trop négatif. » Loris Benito

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Les supporteur­s bordelais étaient présents avant, pendant et après le match.

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