Des idées pour endiguer la pauvreté
En France, près d’une personne de moins de 25 ans sur cinq (18,4%) ne travaillait pas en janvier, selon les statistiques Eurostat rendues publiques en mars. Et les moins de 25 ans représentent près de la moitié des bénéficiaires des Restos du coeur. Une précarité qui a crû avec la crise sanitaire. « Les maires ont été en première ligne pour constater leur détresse », souligne Johanna Rolland, l’édile (PS) de Nantes et présidente de France urbaine, qui regroupe les grandes villes françaises. Aussi, l’organisation suggère que quatre expérimentations, à destination des jeunes, soient menées dans 12 grandes villes volontaires dès 2022.
Aide à la recherche d’emploi
La première répondrait à la « logique du coup de pouce financier ». Elle consisterait à faciliter l’accès des 18-24 ans aux biens et services essentiels via une plateforme. Deuxième idée : proposer un « accompagnement financier sécurisant la recherche du premier emploi pour chaque jeune de moins de 30 ans», suggère Mathieu Klein, le maire (PS) de Nancy. La troisième expérimentation vise à généraliser la Garantie jeunes, qui consiste en une allocation mensuelle et un accompagnement renforcé du jeune en mission locale. « Car, actuellement, elle exclut les travailleurs précaires, les jeunes sortant d’études», indique Mathieu Klein. La quatrième initiative consisterait à «un revenu de solidarité jeunesse».
Le coût de ces expérimentations s’élèverait à environ 50 millions d’euros. «Le gouvernement a montré son intérêt significatif pour notre démarche», indique Mathieu Klein.