20 Minutes (Bordeaux)

Les Girondins la jouent coule, coule, coule...

Bordeaux a complèteme­nt sombré sur le terrain de Nantes, samedi

- A Nantes, David Phelippeau

Dans des eaux troubles sur le plan extrasport­if, les Girondins ne peuvent pas s’appuyer sur le sportif pour retrouver la lumière. Ils ont rechuté de manière brutale, samedi à Nantes (3-0). Une défaite qui plus est contre un adversaire direct au maintien. Avec seulement un nul et deux victoires sur ses quinze derniers matchs, Bordeaux n’en finit plus de couler.

« Faibles mentalemen­t »

«C’était un non-match», a répété à deux reprises Jean-Louis Gasset en point presse. Face aux Canaris, les Girondins ont traîné leur misère. Ils n’ont jamais eu le supplément d’âme nécessaire à une formation jouant pourtant sa survie en L 1. Nantes a asséné trois uppercuts. Bordeaux ne s’est jamais relevé. Pour poursuivre avec la métaphore pugilistiq­ue, Gasset estime que sa formation «n’a même pas fait la guerre ». « Il n’y avait qu’un boxeur aujourd’hui, a lâché le technicien. Aujourd’hui, on a été battus dans la technique, dans l’agressivit­é, dans la gestion du ballon… On est faibles mentalemen­t. » Les Girondins ont pourtant frappé dix fois au but, ce samedi – une fois seulement de moins que FCN –, mais n’ont cadré que deux fois. Mais comment peut-on passer d’un Bordeaux courageux – à défaut d’être brillant – contre Rennes, à un Bordeaux sans aucune âme, samedi? «Il n’y a que la peur qui l’explique », analyse Gasset, qui sera le seul à s’exprimer car aucun joueur n’est venu assumer devant la presse. A la décharge du technicien, «des joueurs cadres sont absents [Ben Arfa, Koscielny, Otavio] et on a perdu [Samuel] Kalu [...], il s’est fait mal à la cuisse. » Bordeaux ne peut plus faire l’économie d’une immense remise en cause avant la réception de Lens, dimanche. « Quand on est dans une situation difficile et qu’on vit une saison encore plus difficile que prévu, il y a de l’abattement pendant quelques jours, mais, après, il faut rebondir et se dire qu’on va y arriver », prévient Gasset. Sauf que là, on ne voit pas trop comment…

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Oudin et Bordeaux dévissent.

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