20 Minutes (Bordeaux)

« On souhaite relever l’image des motards »

Moto Comme Fabio Quartararo, Johann Zarco brille sur les circuits cette saison

- Propos recueillis par Adrien Max

Deux sacrés porte-étendards pour la moto française. Comme Fabio Quartararo, Johann Zarco épate en ce début de saison de Moto GP. Le Cannois a même un temps occupé la tête du classement général après ses deux podiums en début de saison au volant de sa Ducati. De quoi avoir des ambitions pour le Grand Prix de France, au Mans, dimanche.

Quel est l’impact d’avoir deux Français en haut du classement de la catégorie reine ?

Ça permet aux passionnés de rêver et d’être encore plus passionnés qu’avant. Et ça permet aussi d’initier des gens à la moto. Leur montrer que ce ne sont pas seulement des blousons noirs et des loubards, mais aussi un sport de haut niveau, avec beaucoup d’exigence. Avec Fabio, nous sommes deux personnes avec la tête bien sur les épaules, on souhaite relever l’image des motards et mettre en avant cette liberté associée à l’adrénaline.

Les performanc­es des motos sont toujours plus impression­nantes. Le corps ne souffre-t-il pas trop de ces évolutions ?

Si les motos évoluent, les équipement­s aussi. On est mieux protégés en cas de chute. Après, il faut être en forme physiqueme­nt, mais le fait d’accepter ces vitesses vient avec le temps. Au début, tu

vas à 50 km/h, puis 100 km/h, puis 150 km/h et ton cerveau s’habitue. C’est sûr que si tu mets quelqu’un qui n’est jamais allé à ces vitesses de 340 km/h, il ne saura pas quoi faire. Nous, on sait quoi faire, et ça permet de mieux aborder les évolutions techniques.

Même à 340 km/h, vous arrivez à vite vous relever des chutes… C’est l’expérience qui permet de mieux gérer la vitesse et de ne pas paniquer pendant la chute. Après, il y a des choses qu’on ne contrôle pas, comme se faire emporter ou toucher par la moto. Mais, là aussi, l’expérience permet de mieux gérer. Dans ces moments, on espère que tout se passe au mieux, mais ça s’apprend. Et il y a l’instinct de survie.

Dernièreme­nt, on parle beaucoup du syndrome des loges, dont a été victime Fabio Quartararo...

Moi, je n’ai pas eu ce syndrome. Ça fait très mal aux avant-bras, les motos sont très puissantes et c’est par les bras qu’on se tient. C’est la crispation qui joue, en fonction de si on s’accroche plus ou moins. Il faut avoir un haut niveau de concentrat­ion pour avoir cette fluidité et éviter le syndrome des loges. Mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

« L’expérience permet de ne pas paniquer pendant la chute. »

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