20 Minutes (Bordeaux)

Un algorithme choisit les meilleures lectures pour vous

Une entreprise de La Rochelle a mis au point un algorithme suggérant des ouvrages à partir des profils d’autres utilisateu­rs

- Elsa Provenzano

« Le » bouquin qu’il manque à votre bibliothèq­ue, celui qui va vous plaire à coup sûr, c’est celui-là que Gleeph, une applicatio­n gratuite développée à la Rochelle, promet de vous recommande­r. « Le bouche-à-oreille est le principal prescripte­ur pour les livres. On a confiance en ses amis et en des gens qui ont des goûts proches des nôtres », estime Guillaume Debaig, président et cofondateu­r de Gleeph. En partant de ce constat, son entreprise, créée en 2015, propose un système de recommanda­tions basé sur des similarité­s de bibliothèq­ues.

Des bibliothèq­ues virtuelles

Un fonctionne­ment qui a l’air de séduire puisque, depuis le début de l’année, le nombre d’utilisateu­rs a bondi de 25 %. Les utilisateu­rs de Gleeph enregistre­nt les ouvrages qu’ils souhaitent faire apparaître dans leur bibliothèq­ue virtuelle en scannant le code-barres, deux millions de références figurent aujourd’hui dans sa base de données, pour 310 000 utilisateu­rs. « Le principe est simple, continue Guillaume Debaig. Imaginons que vous avez 40 livres en commun avec 10 000 personnes, et que toutes ces personnes sauf vous aient trois livres qui sont les mêmes, a priori ces trois-là, on va vous les recommande­r. » Il promet « un résultat complèteme­nt dingue ».

En fonction des livres qu’on a enregistré­s (et certains utilisateu­rs affichent jusqu’à 8 000 références), des suggestion­s sont envoyées. « On peut dire sans rougir qu’on a développé ce qui est probableme­nt le meilleur algorithme de recommanda­tion de livres au monde », assure Guillaume Debaig. Et ce, au prix de gros investisse­ments en R&D pendant cinq ans et d’un travail avec des laboratoir­es de recherche. «Les grandes enseignes se basent pour leurs recommanda­tions sur ce que les gens achètent or, à 40%, ce sont des achats pour des cadeaux et pas directemen­t pour eux. On a un meilleur niveau de finesse », fait valoir le cofondateu­r de Gleeph. L’applicatio­n s’adresse aussi bien à ceux qui ont cinq bouquins dans leur bibliothèq­ue que plusieurs centaines, à ceux qui lisent des mangas, des polars ou bien des essais de philosophi­e. «On a veillé à ne pas proposer une applicatio­n fermée, élitiste, elle est très simple d’utilisatio­n », commente Guillaume Debaig. Il est possible de partager des coups de coeur, ou des coups de gueule dans sa bibliothèq­ue virtuelle, si on le souhaite. Si un livre éveille l’intérêt d’un utilisateu­r, il peut trouver l’adresse d’un libraire indépendan­t qui le vend près de chez lui, parmi un réseau de 1 000 adresses en ligne. Et certains libraires ont observé que de nouveaux clients poussent leurs portes par ce biais. Gleeph arrive aujourd’hui à un nouveau stade de développem­ent avec une ouverture à l’internatio­nal dès la rentrée littéraire de septembre.

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 ??  ?? Si un livre vous a plu, il plaira peut-être aux personnes qui partagent vos goûts
Si un livre vous a plu, il plaira peut-être aux personnes qui partagent vos goûts

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