20 Minutes (Bordeaux)

En plein K.-O. républicai­n

L’ancien président des Etats-Unis Donald Trump impose sa loi dans un parti en manque de renouveau. Avec un retour à la MaisonBlan­che en ligne de mire.

- De notre correspond­ant en Californie, Philippe Berry

Donald Trump est toujours privé de ses comptes Facebook et Twitter, mais son influence ne faiblit pas au sein du parti républicai­n. Ainsi, l’ancien président des Etats-Unis fait campagne pour obtenir la tête de la no 3 des conservate­urs, Liz Cheney, qui avait voté en faveur de son impeachmen­t. Les jours de la fille de Dick Cheney semblent comptés, avec un vote probable pour la démettre de ses fonctions de présidente du groupe des républicai­ns à la Chambre cette semaine.

Depuis quelque temps, Donald Trump multiplie les communiqué­s de presse assassins. « Liz Cheney est une imbécile va-t-en-guerre qui n’a rien à faire dans la hiérarchie du parti républicai­n », a écrit le pensionnai­re de Mar-a-Lago. Qui a appelé ses troupes à voter pour la représenta­nte de New York Elise Stefanik, une trumpienne fidèle qui avait soutenu la fronde contre la validation des résultats après l’attaque du Capitole, le 6 janvier. Les élus républicai­ns n’ont pas le choix. Alors que Donald Trump reste la figure la plus populaire chez les électeurs, tous ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. Les chefs républicai­ns de la Chambre, Kevin McCarthy, no 1, et Steve Scalise, no 2, ont affirmé que Liz Cheney ne disposait plus du soutien du groupe parlementa­ire et qu’un vote devrait intervenir mardi ou mercredi. Pourtant, les relations entre Trump et McCarthy sont complexes. En pleine attaque du Capitole, ce dernier aurait, selon CNN, supplié Donald Trump de rappeler ses supporteur­s. Depuis, McCarthy a pris sur lui, notamment en se rendant à Mar-a-Lago en janvier afin de planifier la stratégie des républicai­ns avec l’ex-président.

De son côté, Liz Cheney refuse de rendre les armes. « Nous, républicai­ns, devons décider si nous allons choisir la vérité » ou « rejoindre la croisade de Trump pour délégitime­r le résultat » de la présidenti­elle. « L’histoire nous jugera », a-t-elle écrit dans le Washington Post. Il n’y a guère que le frondeur et sénateur Mitt Romney, lui-même hué par des électeurs républicai­ns dans l’Utah, pour saluer le «courage» de celle qui «refuse de mentir».

Candidat en 2024?

Pour Donald Trump, le véritable test aura lieu lors des élections de mimandat de novembre 2022. Ces dernières sont traditionn­ellement difficiles pour le parti au pouvoir, et si les républicai­ns parviennen­t à redevenir majoritair­es avec son aide, il sera le grand favori pour remporter l’investitur­e républicai­ne en 2024. En attendant, alors que la saison humide commence en Floride, Donald Trump a fait ses valises pour son club de golf du New Jersey. Histoire de se rapprocher un peu de Washington.

Les élus conservate­urs n’ont pas le choix. Ils sont avec Trump ou contre lui.

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A nos lecteurs. Retrouvez votre journal «20 Minutes» mercredi dans les racks. En attendant, vous pouvez suivre toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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La no 3 des républicai­ns, Liz Cheney (ici en 2017), est dans le viseur de Trump.

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