En plein K.-O. républicain
L’ancien président des Etats-Unis Donald Trump impose sa loi dans un parti en manque de renouveau. Avec un retour à la MaisonBlanche en ligne de mire.
Donald Trump est toujours privé de ses comptes Facebook et Twitter, mais son influence ne faiblit pas au sein du parti républicain. Ainsi, l’ancien président des Etats-Unis fait campagne pour obtenir la tête de la no 3 des conservateurs, Liz Cheney, qui avait voté en faveur de son impeachment. Les jours de la fille de Dick Cheney semblent comptés, avec un vote probable pour la démettre de ses fonctions de présidente du groupe des républicains à la Chambre cette semaine.
Depuis quelque temps, Donald Trump multiplie les communiqués de presse assassins. « Liz Cheney est une imbécile va-t-en-guerre qui n’a rien à faire dans la hiérarchie du parti républicain », a écrit le pensionnaire de Mar-a-Lago. Qui a appelé ses troupes à voter pour la représentante de New York Elise Stefanik, une trumpienne fidèle qui avait soutenu la fronde contre la validation des résultats après l’attaque du Capitole, le 6 janvier. Les élus républicains n’ont pas le choix. Alors que Donald Trump reste la figure la plus populaire chez les électeurs, tous ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. Les chefs républicains de la Chambre, Kevin McCarthy, no 1, et Steve Scalise, no 2, ont affirmé que Liz Cheney ne disposait plus du soutien du groupe parlementaire et qu’un vote devrait intervenir mardi ou mercredi. Pourtant, les relations entre Trump et McCarthy sont complexes. En pleine attaque du Capitole, ce dernier aurait, selon CNN, supplié Donald Trump de rappeler ses supporteurs. Depuis, McCarthy a pris sur lui, notamment en se rendant à Mar-a-Lago en janvier afin de planifier la stratégie des républicains avec l’ex-président.
De son côté, Liz Cheney refuse de rendre les armes. « Nous, républicains, devons décider si nous allons choisir la vérité » ou « rejoindre la croisade de Trump pour délégitimer le résultat » de la présidentielle. « L’histoire nous jugera », a-t-elle écrit dans le Washington Post. Il n’y a guère que le frondeur et sénateur Mitt Romney, lui-même hué par des électeurs républicains dans l’Utah, pour saluer le «courage» de celle qui «refuse de mentir».
Candidat en 2024?
Pour Donald Trump, le véritable test aura lieu lors des élections de mimandat de novembre 2022. Ces dernières sont traditionnellement difficiles pour le parti au pouvoir, et si les républicains parviennent à redevenir majoritaires avec son aide, il sera le grand favori pour remporter l’investiture républicaine en 2024. En attendant, alors que la saison humide commence en Floride, Donald Trump a fait ses valises pour son club de golf du New Jersey. Histoire de se rapprocher un peu de Washington.
Les élus conservateurs n’ont pas le choix. Ils sont avec Trump ou contre lui.