20 Minutes (Bordeaux)

« On a tous des petits pépins, mais on s’accroche »

Après une longue saison, le Stade Toulousain de Cyril Baille affronte l’UBB, samedi, en demi-finale du Top 14

- Propos recueillis à Toulouse par Nicolas Stival

On prend les mêmes et on recommence. Après leur affronteme­nt en demi-finale de Champions Cup, le Stade Toulousain et l’Union BordeauxBè­gles remettent ça, cette fois en Top 14, samedi à Lille. Malgré des statistiqu­es totalement favorables aux Rouge et Noir, Cyril Baille, le pilier gauche toulousain, ne veut surtout pas s’enflammer. Pas le genre de la maison.

Cette saison, vous avez déjà battu l’UBB à trois reprises…

Il faut passer à autre chose, ne pas se croire arrivés. Parce que, si nous ne sommes pas prêts samedi, si nous croyons que le match va être facile, nous risquons une sacrée déconvenue. Bien sûr, on a gagné ces trois matchs, mais c’est du passé.

Il est beaucoup question du doublé Coupe d’Europe–championna­t. En parlez-vous entre vous ?

Honnêtemen­t, non. Si on commence à parler d’un match qui arrivera potentiell­ement dans quinze jours, cela veut dire qu’on prend cette demi-finale pardessus la jambe. Penser déjà au doublé, ce serait se prendre pour d’autres. Il faut se fixer sur ce gros match qui arrive, faire le moins de fautes possible, rester concentrés au maximum, pour que les petits détails soient en notre faveur.

Après cette victoire en Coupe d’Europe, y a-t-il un risque de voir une équipe toulousain­e moins affamée que l’UBB ?

La force de ce groupe, c’est de toujours se remettre au travail. Ce titre européen, on l’a gagné il y a un mois, déjà. Tu as toujours envie de le fêter et d’y penser. Mais on a vite remis le bleu de chauffe. On fera le meilleur match possible contre l’UBB, en l’abordant avec beaucoup d’envie.

Sur un plan plus personnel, à la fin d’une saison où vous avez joué en club comme en équipe de France, comment vous sentez-vous ?

Je suis fatigué. Physiqueme­nt, c’est compliqué. On a repris la saison tôt, avec deux mois de préparatio­n physique, ce qui est assez énorme. Ça commence à tirer. Mais quand les phases finales arrivent, le mental prend le dessus. On a tous de petits pépins, mais on s’accroche. On serre les dents et on est contents de jouer des demi-finales. Vous avez connu le creux du Stade Toulousain au milieu des années 2010. Le club est revenu au sommet. Qu’est-ce qu’il peut vous arriver à présent ? Beaucoup de joueurs de ce groupe ont vécu la saison 2016-2017, lorsqu’on a fini 12e du Top 14. On a la chance, depuis deux, trois ans, d’avoir un groupe qui marche bien, on tente des choses qui fonctionne­nt. Le maître mot, c’est la remise en question permanente. Il ne faut pas se croire arrivés parce qu’on a gagné deux titres [avec le championna­t remporté en 2019].

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A. Fosker / BPI / Shutter / Sipa Même s’il n’y pense pas, Baille espère faire le doublé Coupe d’Europe-Top 14.

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