20 Minutes (Lille)

Sans hiérarchie ni pointeuse

L’entreprise CIV a un mode de fonctionne­ment qui détonne mais qui fonctionne

- Mikaël Libert

Bon sens. C’est le maître mot de Jérémy Cousin, président du directoire de CIV, une entreprise spécialisé­e dans la constructi­on de salles serveurs. A 42 ans, CIV fonctionne à la manière de certaines startup anglo-saxonnes où les notions de hiérarchie et d’horaires de travail sont censées être dépassées.

« Je ne suis qu’un maillon »

Sans être marxiste, ce chef d’entreprise a parfaiteme­nt conscience que c’est le capital humain qui fait la valeur de sa société : « Je ne suis qu’un maillon de l’entreprise. Mes collaborat­eurs et moi faisons partie d’un ensemble », explique-t-il. Et, au-delà des belles paroles, le patron agit. « Je suis contre le présentéis­me. Ici, les salariés sont aux 35 heures, mais ils ne pointent pas et personne ne leur fera de remarque sur l’heure à la- quelle ils arrivent au bureau », poursuit-il. L’organisati­on est faite en « trinômes » dans chaque activité. « Ce sont des groupes de trois, autonomes, sans hiérarchie, qui s’organisent en bonne intelligen­ce pour les horaires, les vacances », annonce Jérémy Cousin. Les deux frères, Jérémy et Sébastien, ont donc fait le pari de l’autonomie et de la responsabi­lisation de leurs collaborat­eurs. Pari gagnant si l’on se réfère aux 30 % de croissance enregistré­s en 2015. « Notre rôle de dirigeants, c’est de donner un cap. Et les équipes s’organisent pour aller dans ce sens », affirme le président du directoire. Sur les rémunérati­ons, l’entreprise fait en sorte que le différenti­el entre les plus bas et les plus hauts salaires ne dépasse pas cinq ou six. « Qu’est-ce que je ferais de 30 000 € par mois, s’interroge Jérémy Cousin. Je ne suis pas là pour me goinfrer ».

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CIV compte 30 salariés répartis entre Lille et Valencienn­es.

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