Les acteurs du rapt face aux juges
Il y a moins d’une semaine, Jacqueline Veyrac était enlevée dans le centre-
ville de Nice. Quatre jours après que la femme d’affaires a été retrouvée, les principaux acteurs ont été déférés devant la justice, dimanche.
Les mises en examen. Six des sept personnes déférées ont été mises en examen pour enlèvement, séquestration, vol et extorsion d’argent. « La circonstance aggravée de l’association de malfaiteurs en bande organisée est retenue », a précisé le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre. Elles encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Cinq ont été placées détention provisoire. Un détective a été, lui, mis en examen pour « non-empêchement de crime, qui peut être puni de cinq ans d’emprisonnement », mais laissé sous contrôle judiciaire. La justice devrait dorénavant tenter d’établir un lien avec la précédente tentative de rapt dont a été victime l’hôtelière en 2013. Le commanditaire présumé. Le commanditaire présumé a été identifié comme étant Giuseppe S. Il aurait agi par vengeance. Entre 2007 et 2009, il avait pris en location-gérance le restaurant La Réserve à Nice, propriété de la famille Veyrac. Mais « il s’est retrouvé mis en cause dans la qualité et la gestion qu’il en faisait ». Les Veyrac ont mis fin à la collaboration.
Les conditions de détention.
Jacqueline Veyrac a passé 48 heures les poignets et chevilles liés, les yeux et la bouche fermés par du ruban adhésif. Elle a pu boire et a refusé de manger. Il lui était interdit de quitter le véhicule.