20 Minutes (Lille)

La campagne #malaise

Le duel entre les deux candidats a été désespéran­t

- De notre correspond­ant à Los Angeles, Philippe Berry

Jamais deux candidats n’avaient été autant détestés par l’opinion. Du coup, l’affronteme­nt entre Donald Trump et Hillary Clinton a donné lieu à un référendum sur leur personnali­té, avec des attaques en dessous de la ceinture. Retour sur 18 mois de nivellemen­t par le bas.

Pulsion. Le 16 juin 2015, depuis sa Trump Tower, à Manhattan, Donald Trump annonce sa candidatur­e : « Quand le Mexique envoie ses citoyens, il n’envoie pas ses meilleurs. Ils amènent leurs problèmes. Ils amènent la drogue. Ils amènent le crime. Ce sont des violeurs. Et certains, j’en suis sûr, sont des gens bien. »

Pitié. Le 22 octobre 2015, devant la commission du Congrès sur l’attaque contre le consulat américain de Benghazi, en Libye, Clinton est accusée de ne pas avoir fait preuve de compassion avec les familles des victimes. Elle riposte : « Ça m’a tenue éveillée plus de nuits que vous tous réunis ! »

Petites mains. Moqué sur Twitter pour ses petites mains par un autre candidat républicai­n, Trump répond le 3 mars : « Regardez ces mains, sont-elles petites? Il a dit à propos de mes mains : “Si elles sont petites, quelque chose d’autre doit l’être.” Eh bien je vous garantis qu’il n’y a pas de problème. »

Poing. Après l’agression d’un manifestan­t noir lors d’un de ses meetings, le 9 mars, Trump jette de l’huile sur le feu : « Si vous en voyez un qui s’apprête à jeter une tomate, rentrez-lui dedans, je paierai les frais d’avocat. » Une enquête pour « incitation à la violence » est finalement classée par la police.

Partialité. Après une décision défavorabl­e dans l’un des procès sur la Trump University, le candidat s’en prend le 28 mai au juge américain Gonzalo Curiel, qui est « semble-t-il, mexicain ».

Pillage. Lors de son discours à la convention républicai­ne, le 18 juillet, Melania Trump, épouse de Donald, plagie deux paragraphe­s complets du discours de Michelle Obama de 2008.

Pitoyable. Le 10 septembre, Clinton met les pieds dans le plat : « En gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j’appelle le panier des pitoyables. Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophob­es. A vous de choisir. »

Pneumonie. Hillary Clinton s’écroule lors d’une cérémonie d’hommage au 11-Septembre. Son équipe finit par révéler sa pneumonie.

Phallocrat­e. Une vidéo de 2005 refait surface. Dans les coulisses de l’émission « Access Hollywood », Trump parle des femmes : « Quand vous êtes une star, vous pouvez tout faire, [même] les attraper par la chatte. »

Pitrerie. A la fin du dernier débat, le 19 octobre, Trump refuse de s’engager à reconnaîtr­e le résultat de la présidenti­elle : « Je verrai le moment venu. Je vous laisse dans le suspense. »

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Aux outrances verbales de Trump ont répondu les cachotteri­es de Clinton.
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