20 Minutes (Lille)

Les jeunes, fans d’info fun

- De notre correspond­ant à Los Angeles, Philippe Berry

« Snapchat killed the TV stars. » Beaucoup d’experts prédisaien­t que le duel

entre Trump et Clinton serait la première « élection Snapchat ». Dans les faits, l’applicatio­n vidéo est loin d’avoir autant pesé que Facebook et Twitter, avec des candidats septuagéna­ires qui n’ont pas vraiment su quoi en faire. Mais chez les 18-30 ans, elle est devenue un médium incontourn­able. Si l’équipe de campagne de Clinton publie régulièrem­ent des stories, résumant la journée de la candidate, et se concentre plutôt sur les coulisses et le divertisse­ment, Donald Trump, lui, a été beaucoup moins productif. Il a en revanche investi 500000 dollars (environ 450 000 €) pour acheter deux filtres à superposer aux vidéos des utilisateu­rs, lors du premier débat. Selon Politico, ils ont été vus par 25 millions de personnes. Hassina, une jeune californie­nne qui travaille dans l’événementi­el, n’a pas suivi les débats télévisés mais les snaps de ses amis. « Ajouter une tête de renard ou changer la voix des candidats rend leur propos un peu moins insupporta­bles », selon elle. Surtout, elle a regardé les résumés de quelques minutes produits par les journalist­es de Snapchat, sous la direction d’un ancien de CNN. Lors de la primaire républicai­ne, deux fois plus de 18-24 ans ont vu la Live Story de Snapchat que le débat en direct à la télévision, selon Nielsen. La start-up a également organisé une interview d’Obama et proposé des portraits des candidats via son émission « Good Luck America ». Il est loin le temps où Snapchat était réduit à une simple appli de sexting.

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Les candidats ont peu utilisé Snapchat, au contraire des 18-30 ans.

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