20 Minutes (Lille)

Avnier regarde vers l’avenir

MODE Orelsan et Sébastian Strappazzo­n ont lancé une marque de streetwear pointue au design épuré

- Anne Demoulin

Une marque née de la rencontre d’un rappeur et d’un designer. Avnier, un blase qui contracte « avant-dernier », est le jeune label streetwear, fondé par Aurélien Cotentin, alias Orelsan, et Sébastian Strappazzo­n, styliste suisse, ex-semi-pro de BMX. Une griffe entre l’urban wear et le rangé. « On s’est rencontré parce que Sébastian avait sa marque de vêtements, Alias One, raconte Orelsan. A un moment, je ne portais plus que ça et on a sympathisé. » Le rappeur normand et le créateur suisse partagent la même passion pour le streetwear. « On parlait beaucoup de vêtements parce qu’on a la même culture, le même âge. » Sébastian Strappazzo­n propose à Orelsan de collaborer sur une collection capsule. Aurélien Cotentin lui propose de créer un label. « C’était un peu fou », reconnaît-il. « On a bossé un an sur le projet avant de sortir notre première capsule en 2014 », résume Sébastian Strappazzo­n. Avnier est le fruit d’une réflexion partagée, tout se décide à l’unisson. « On en discute énormément. On va chercher des vieilles photos, on fait les friperies », raconte le designer. Sébastian Strappazzo­n dessine les croquis à Lausanne. Ils prennent forme dans un atelier de fabricatio­n familial au Portugal. « On ne veut pas fabriquer dans des conditions douteuses, on veut des produits de qualité, mais à prix accessible », résume le rappeur.

Un design épuré

Pas de bling-bling ici. Avnier propose des pièces minimales, pointues et unisexes, au design épuré et étudié. « On dessine pour les hommes à la base, et de plus en plus de femmes portent la marque », constate le Suisse. « On a pris le pli de dire qu’Avnier est unisexe, mais on est une marque d’hommes que les filles portent. La société est devenue unisexe », abonde le rappeur. Tout se joue dans les détails (logos en points de croix, liseré discret, etc.) « On peut passer une demi-heure au téléphone à discuter d’un détail », s’amuse Sébastian Strappazzo­n. Question de mix, la vareuse en flanelle est couplée à des détails qui évoquent le coupe-vent. « Ça fait des pièces qui nous correspond­ent », commente le rappeur. Le vestiaire d’Avnier est dispo nible en ligne et, depuis cette année, à quelques bonnes adresses, se réjouit Aurélien Cotentin. Cool, mais ne tardez pas, la production d’une pièce ne dépasse jamais les 120 exemplaire­s !

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Les modèles de la marque, créés pour homme au départ, sont unisexes.

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