«Muriel Robin, ça a été le déclic»
VINCENT DEDIENNE L’humoriste évoque les femmes qui l’ont marqué dans son one-man-show
Dans « Quotidien », sur TMC, Vincent Dedienne signe une revue de presse toute personnelle. Mercredi, il a publié chez Flammarion un recueil de ses portraits hilarants des invités du « Supplément » : Les Bios (très) interdites. Dans le même temps, il continue de jouer son one-man-show, « S’il se passe quelque chose ». Plusieurs figures féminines sont convoquées dans cet autoportrait comique.
Votre spectacle s’ouvre par un extrait d’une interview de Marguerite Duras… Pourquoi ?
Elle est à l’origine du spectacle. Au début, c’était plutôt un journal intime sur Word. J’étais en train découvrir Marguerite Duras. Je me disais : « C’est marrant, parce que cette dame n’a rien à voir avec moi et pourtant, elle ne semblait parler que de moi en permanence. » Ça m’a permis de me donner le droit d’écrire sur moi, sans la crainte que ce soit nombriliste ou ennuyeux. Quand il a fallu mettre en scène le spectacle, comme j’étais tombé sur cette interview de Marguerite Duras qui disait que l’exercice de l’autoportrait était vain, je me suis dit « Commençons le spectacle par ça », parce que ça me faisait rire.
On voit aussi un bout de « L’addition », le sketch de Muriel Robin. C’est l’idole ultime ?
Muriel Robin, c’est le déclic absolu, le coup de tonnerre, le coup de foudre. En fait, ça a été comme une prof, un dictionnaire et un cours de solfège parce qu’elle m’a appris la musique. Tout est musical dans le théâtre, l’humour, ce n’est que de la mélodie, que du rythme.
Votre mère apparaît aussi dans le spectacle...
C’est une leçon de comédie parce que, comme elle n’a pas envie de le faire, comme elle attend juste que ça passe, elle est d’une justesse insensée.