Les petits business de la téléréalité
En dehors des émissions, les candidats ont trouvé le moyen de gagner plutôt bien leur vie
Carla, Nikola, Lauren… De simples prénoms. Mais, pour les amateurs de téléréalité, ce sont des stars. Les plus demandés multiplient les émissions et squattent nos écrans quasiment à l’année. Ces programmes sont devenus leur métier, parfois à temps plein. A la télé, c’est environ 2 000 € par semaine dans « Les Marseillais et les Ch’tis vs le reste du monde » (W9) ou « Friends Trip » (NRJ 12). Mais, en dehors, ça peut être beaucoup plus. Poster une photo vantant les mérites d’un gommage ou d’une boisson amincissante rapporte de 100 à plus de 1000€ en fonction de la notoriété du candidat (ainsi, Jessica, vedette du programme de W9, rassemble 1,7 million d’abonnés sur Instagram). Des agences gèrent les détails juridiques de leurs contrats et les aident à maîtriser leur image. La plus célèbre, Shauna Event’s, « représente 80 % des candidats de téléréalité », selon sa fondatrice, Magali Berdah. Elle recommande deux snaps par mois et un Instagram par semaine maximum. « La pub sur Facebook, c’est fini depuis longtemps, assure-t-elle. Et les tweets ne sont pas très efficaces. »
La manne des boîtes de nuit
Carla, des « Marseillais », a fait ses calculs : elle gagne autant grâce aux placements de produits que sur les tournages, soit entre 6 000 et 8 000 € par mois selon nos estimations. « Je suis une grosse feignante, alors j’ai quitté mon ancien travail. Je dors beaucoup, je fais du sport et je partage mon quotidien sur les réseaux sociaux, confie l’ex-coiffeuse. J’arrive à vivre de ça, mais on ne devient pas milliardaire en faisant de la téléréalité. » Sinon, il y a les boîtes de nuit. Pour deux heures de présence, comptez entre 600 et 1 500 €, en fonction de la popularité de la personne, avec photos et dédicaces.