Le Parti socialiste vote l’austérité
Fort de leur expérience de 2011, les organisateurs comptent réduire le coût du scrutin
Diviser le coût de la primaire par deux. C’est apparemment l’objectif affiché par le Parti socialiste. Christophe Borgel, le président du Comité d’organisation des primaires, a estimé, mercredi, que le coût de ce scrutin serait de 3,5 millions d’euros, bien moins que les 6 millions consacrés à la première opération en 2011. Mais comment comptent-ils s’y prendre ?
Les leçons de 2011
Prudence, d’abord, ces 3,5 millions d’euros ne sont, « à ce stade, qu’une estimation », répond Rachid Temal, coorganisateur de la primaire. En 2011, le budget avait été estimé à 1,5 million d’euros, pour finalement être quadruplé. Selon Rachid Temal, il est normal que les dépenses diminuent, car « nous avons l’expérience de la primaire précédente, nous avons appris à mutualiser ». Il estime aussi que le poste des frais engagés pour employer des CDD chargés de faire de la relance téléphonique auprès des mairies afin de récupérer les listes électorales devrait être en baisse. La primaire 2017 se fera également sans le fameux « stylo magique », équipé d’une caméra pour empêcher la fraude et les erreurs. Selon Le Parisien, le PS avait déboursé environ 300000 € en frais de location. In fine, les recettes de la primaire 2011 n’avaient pas permis d’absorber toutes les dépenses et le parti était resté déficitaire à hauteur de 800 000 €. Cette année, la primaire organisée par Les Républicains a permis au parti d’engranger 9,4 millions d’euros, une fois les coûts d’organisation absorbés. Les frais de participation s’élevaient à 2 € par tour. Côté PS, la participation minimum exigée sera de 1 € par tour, comme en 2011. Permettra-t-elle de couvrir les frais d’organisation, alors que « le nombre de votants devrait être en baisse », selon Corinne Narassiguin, porte-parole du PS ? Les recettes devraient donc être au mieux stables, sinon inférieures aux 5066700 d’€ entrés en 2011. Christophe Borgel a pourtant estimé que ce montant exigé était « de nature à couvrir à peu près le coût de la primaire, sachant qu’il s’agit d’une participation aux frais d’organisation de la primaire et pas d’une participation aux frais de la campagne qui suit ».