Et si la crise au PSG n’était pas la faute d’Unai Emery ?
Les joueurs et la direction du club sont également à blâmer
Le PSG n’yeétait plus habitué. A la mi-saison, le champion de France, 3 de L1 à sept points du leader niçois, reste sur deux défaites sans gloire contre Montpellier et Guingamp. En capitaine de navire, le coach Unai Emery a forcément une part de responsabilité dans ce mini-naufrage. Mais les joueurs ou la direction ne sont pas exempts de reproches.
Les cadres du vestiaire ont refusé sa révolution. Dès la fin septembre, après une défaite à Toulouse, « une discussion intense » a eu lieu entre Emery et son groupe. « Nous avons besoin d’avoir le ballon, nous ne sommes pas une équipe de contre », se serait alors plaint le capitaine Thiago Silva, selon L’Equipe. Le problème, c’est que jouer à la baballe ne suffit pas. « Le haut niveau exige ce qu’on a vu contre Nice en deuxième mi-temps avec plus de pressing, explique l’ancien milieu de terrain parisien Vincent Guérin. C’est un effort collectif, un équilibre, une discipline. C’est l’affaire de l’équipe, pas d’un ou deux joueurs. » Les meilleurs joueurs ne sont
tout simplement pas au niveau. Di Maria est en dessous de tout et Alphonse « un tir, un but » Areola ne va pas mieux. Pire, des joueurs réputés pour leur régularité à toute épreuve ne surnagent plus. « La charnière Thiago Silva-Marquinhos n’est pas au top, on attend beaucoup plus de ces deux-là, enchaîne Vincent Guérin. Au milieu de terrain et devant, c’est pareil, à part peut-être Cavani. Tout le monde doit rehausser la jauge. » Des mercatos ratés à Kluivert,
le projet parisien vacille. Le « directeur du football » du PSG, Patrick Kluivert, recruté par le président Nasser al-Khelaïfi, s’est illustré par la non-venue d’une doublure de Cavani et le départ de dernière minute (et sans remplacement) de David Luiz… « Depuis que Leonardo est parti en 2013, le recrutement est moins efficace, tranche Vincent Guérin. David Luiz et Kevin Trapp, par exemple, ne sont pas des réussites à 100 %. »