Les stades inventoriés pour l’hiver
Météo, isolation, confort… « 20 Minutes » a passé au crible les enceintes de Ligue 1
Franchement, qui a eu cette idée à la con ? Un multiplex de L1 à 21 h, un 21 décembre ? A part un lobby pharmaceutique souhaitant vendre dix tonnes de Fervex le lendemain, qui aurait la cruauté d’infliger ça à nos braves supporters... ? Bref, si vous vous rendez au stade ce mercredi soir, vous allez avoir froid, très froid. A cette occasion, avec l’aide des supporters, 20 Minutes a analysé le climat, l’isolation et le confort dans tous les stades de Ligue 1 pour faire un classement. Et il y a quelques surprises.
Le plus agréable : le Stade-Vélodrome
Un froid très supportable.
Marseille reste Marseille et le temps y est clément (9 °C de moyenne l’hiver) : un pantalon, une veste et ça ira. La couverture du stade a été vécue comme une renaissance par les supporters. Une fois à l’intérieur, on ne sent plus ce foutu mistral. Pareil pour la pluie, de toute façon assez rare à Marseille.
Avant 2014, le vent et la pluie arrivaient en pleine face des supporters. Beaucoup se souviennent d’un OM-Milan en 2009 sous un déluge de pluie. Tout le monde avait alors réclamé des sacs-poubelle à la buvette pour se protéger, le stade s’était vidé avant la fin tellement les spectateurs étaient trempés.
Le toit a tout changé.
Le toit, l’ambiance, rien à dire sur le Vélodrome. C’est sans doute le stade le plus confortable de France en hiver. Si Rolland Courbis l’appelait il y a quelques années « l’enrhumeur », tout ça est loin derrière les supporters marseillais.
« L’enrhumeur » ne l’est plus. Le plus surprenant : le stade de la Mosson
Des averses parfois violentes.
Montpellier est une des grandes villes les plus douces de France (10 °C en moyenne l’hiver), et pourtant, on se pèle les miches à la Mosson. Il ne pleut pas souvent, mais les averses peuvent être très violentes. Qui a oublié les pluies diluviennes de septembre 2014 qui ont complètement noyé le stade ?
La Mosson est un des stades les plus vétustes de Ligue 1. L’isolation ? Inexistante. Dans la butte, tribune placée derrière l’une des cages, un tout petit toit protège vaguement les spectateurs, très rapidement mouillés en cas de pluie. L’entretien y est catastrophique, l’eau de pluie n’est pas évacuée sous les sièges, les pieds sont trempés. La tribune d’honneur n’a pas de toit. Autant dire qu’on y souffre l’hiver.
Vivement le nouveau stade.
Ouvert aux quatre vents.
Un accord pour la construction d’une nouvelle enceinte d’ici à dix ans a été trouvé il y a quelques semaines. Ce ne sera pas du luxe.
Le plus froid : le stade Saint-Symphorien
Froid terrible et vent glacial.
A Metz, le froid ne fait pas de cadeau (2,5°C de moyenne l’hiver). Certes plus souvent sec qu’humide, il est plus dur qu’ailleurs en France. Et si les grosses bourrasques sont plutôt rares, un tout petit vent vient souvent glacer tout le monde… Et la neige? Personne n’a oublié ce Metz-Nice de 2015, où une tempête avait arrêté temporairement le match, le temps de dégager les lignes du terrain, pour reprendre dans des conditions folkloriques.
Formé de quatre tribunes séparées, Saint-Symphorien n’est pas fermé aux angles. Dramatique en cas de pluie (le bas n’est pas couvert), et pour les courants d’air traîtres qui viennent souvent sur le côté. Ce fameux vent glacial ressenti pendant les matchs hivernaux... Même avec deux paires de chaussettes, on sort du stade en hiver avec les doigts de pieds complètement gelés.
stade pas fermé.
Apprécié par la proximité avec le terrain, Saint-Symphorien l’est moins côté confort. Les sièges y sont très vieux, en plastique et sans dossier. On y trouve parfois de la moisissure et ils ajoutent à la fraîcheur. Heureusement que les fans ont du coeur et sont un peu serrés pour se tenir chaud.
spectateurs ont du coeur.