Le Métropole s’essaie au cinéma du futur
Le cinéma du futur (proche) s’est peut-être installé début décembre, dans la salle no 2 du Métropole, à Lille. Depuis un mois, les spectateurs peuvent y voir des films bénéficiant du procédé EclairColor, une nouvelle technologie française de production et de projection qui offre un contraste renforcé.
Des couleurs « incroyables »
Le coût d’un projecteur compatible EclairColor (43000 €, selon Le Monde) dépasse d’environ 25 % celui d’un projecteur classique. Et au Métropole, on est conquis. « On a une vraie profondeur de champ, des couleurs incroyables », assure Nicolas Mailon, directeur du cinéma. Sur place, où l’on projette Primaire (signé Hélène Angel), la différence saute effectivement aux yeux. L’innovation, c’est que le rehaussement des couleurs et des contrastes est réalisé après le tournage, et sous le contrôle des équipes du film. Alliée à un projecteur plus lumineux, la technique permet d’atteindre, selon la société Ymagis qui la commercialise, un contraste cinq à six fois supérieur aux procédés conventionnels. « C’est comme si on retirait un voile sur l’image », commente le patron d’Ymagis, Jean Mizrahi. Michel Vermoesen, patron du réseau Métropole-Majestic, apprécie un procédé qui « respecte les oeuvres ». Pour les cinémas art et essai, l’intérêt tient aussi au fait que les projecteurs compatibles EclairColor restent capables de fonctionner avec les formats classiques. L’installation d’un autre projecteur de ce type est d’ailleurs prévue au Majestic de Lille, selon Michel Vermosen.