La réussite n’a pas voulu sourire
Séduisante, l’équipe de Croix (CFA) a cédé en fin de match face à l’ASSE (1-4)
Croix n’a toujours pas accroché un club pro à son tableau de chasse en Coupe de France. Les pensionnaires de CFA ont parfois secoué Saint-Etienne, mais les Verts – qui jouaient en blanc – se sont montrés patients et ont été efficaces (1-4) dimanche lors des 3es de finale.
Un but pour réchauffer l’atmosphère. Il ne faisait pas si froid que ça (4°C), mais quand même. La batucada verte et blanche, invitée par le club de Croix pour l’occasion, a, certes, mis l’ambiance dans les tribunes, mais c’est surtout l’égalisation du capitaine croisien Yero Dia, 1,92 m, de la tête, juste avant la pause (43e), qui a fait vibrer les 5 000 spectateurs du Stadium de Villeneuve d’Ascq. Le défenseur répondait à un but chanceux d’Hamouma qui, à la limite du hors-jeu, avait détourné un tir de Veretout (24e).
VQuinze minutes de feu. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est lorsqu’ils ont pris le deuxième but (54e) sur un tir de Veretout après une nouvelle erreur défensive que les joueurs de Croix se sont montrés les plus dangereux : trois occasions franches après de superbes mouvements offensifs qui auraient mérité meilleur sort. « On a perdu la bataille du milieu de terrain à un moment donné et Croix a bien failli égaliser, reconnaît Christophe Galtier, l’entraîneur de l’ASSE. Ensuite, on a su profiter de la fatigue de l’adversaire pour marquer un 3e but à dix minutes de la fin, puis un 4e dans les arrêts de jeu. » « C’est la réussite des grands clubs », précise Dominique Carlier. « On a fait des petites erreurs qu’eux n’ont pas commises », glisse le milieu de terrain de Croix, Brian Obino.
La philosophie de jeu. Et si l’équipe de Croix était trop joueuse? « C’est notre façon de jouer et notre force. En CFA, on aime garder le ballon. Contre une Ligue 1, c’est plus compliqué, mais on veut garder cette philosophie », avoue Brian Obino. « On a réussi à sortir les ballons. Hélas, on n’a pas concrétisé nos occasions. A 2-2, on aurait pu les faire douter, mais dès qu’ils ont inscrit le 3e, ça nous a fait mal au moral et à la tête », note le coach Dominique Carlier.