Que restera-t-il de David Bowie dans 200 ans ?
Que restera-t-il du chanteur dans 200 ans ?
Icône de son vivant, David Bowie est devenu, encore un peu plus depuis sa mort, l’artiste absolu, dont on loue la créativité et le culte du secret. Une exposition à la Philharmonie montre comment l’oeuvre et la personnalité de Beethoven ont eu une postérité artistique, politique, voire philosophique jusqu’à nos jours, près de 200 ans après sa mort. Sur le modèle du parcours de l’exposition (ouverte jusqu’au 29 janvier), nous avons essayé d’imaginer l’impact qu’aurait l’oeuvre de David Bowie... dans 200 ans.
Une autoroute spatiale Major
Tom. Au moment d’inaugurer la première liaison Terre-Mars ouverte aux particuliers, l’Autorité de régulation de la navigation spatiale réalise un sondage pour lui choisir un nom. C’est Major Tom, héros de la chanson « Space Oddity » (puis de « Ashes to Ashes ») qui est choisi. C’est particulièrement cocasse lorsqu’on sait que le personnage de la chanson n’est en réalité pas un astronaute, mais un drogué en plein trip. On constate régulièrement cette « dilution de l’héritage » artistique dans les hommages et citations, explique l’exposition consacrée à Beethoven.
Un oeil bionique. Lors du lancement par Google des globes oculaires augmentés, plus de 100 ans après le terrible échec des Google Glass, de nombreux utilisateurs choisissent de se faire implanter un oeil bionique d’une couleur différente de leur oeil naturel. Un clin d’oeil (ha ha) aux prétendus yeux vairons de David Bowie. Une théorie largement diffusée dans les années 2090 prétend que David Bowie pouvait, grâce à son oeil défaillant, « voir » des choses invisibles au commun des mortels. Il y a ainsi tout un imaginaire créé autour de la surdité historique de Beethoven qui a fortement contribué à la sacralisation du musicien. En devenant sourd, Beethoven aurait reçu le privilège proprement inouï de percevoir les harmonies du Ciel et « d’entendre Dieu ». Berlin–Los Angeles en deux heures. En 2222, une compagnie aérienne utilise la chanson « Station to Station » pour faire la promotion de sa ligne transatlantique et transcontinentale au départ de Londres ou Berlin, destination Los Angeles, avec escale possible à New York. La compagnie annonce fièrement pouvoir relier les grandes villes ayant inspiré le génie en moins de deux heures. Là encore, comme avec Beethoven, les adeptes d’artistes cultes ont besoin de lieux de pèlerinage. Pour David Bowie, les offices du tourisme de Londres, Berlin, New York ou même Los Angeles (ville que David Bowie souhaitait voir rayer de la carte…) proposent des visites guidées des lieux visités par l’idole.