20 Minutes (Lille)

Cécile Bourgeon fixée ce mardi sur sa libération

La mère de Fiona a purgé les deux tiers de sa peine

- Vincent Vantighem

Depuis son procès aux assises, ses cheveux ont viré du blond au brun. Le souhait de Cécile Bourgeon n’a, lui, pas varié d’un iota. « Je veux être auprès de ma mère à Perpignan », a répété la mère de la petite Fiona lors d’une audience qui s’est tenue le 27 décembre. La chambre de l’instructio­n de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) pourrait exaucer son voeu en l’autorisant, ce mardi, à quitter la prison de Lyon-Corbas où elle est incarcérée. « Tous les voyants sont en effet au vert pour elle », soupire Charles Fribourg, avocat de Nicolas Chafoulais, le père de Fiona qui ne sait toujours pas comment sa fillette de 5 ans est morte, en 2013, ni où elle repose aujourd’hui. Condamnée à cinq ans de prison ferme pour quatre délits – dont la non-assistance à personne en danger – Cécile Bourgeon a déjà purgé les deux tiers de sa peine. Au regard des réductions automatiqu­es de peine, elle est donc libérable dès ce mardi dans l’attente de son procès en appel dont la date n’a pas encore été fixée. « Je pense que c’est important qu’elle sorte pour que les choses s’apaisent enfin, estime Renaud Portejoie, l’un de ses avocats. Même si je m’attends inévitable­ment à ce que les critiques fusent durant quelques jours… »

Rêve de famille nombreuse

Insultée et même menacée à l’énoncé du verdict de la cour d’assises le 26 novembre, la mère de Fiona fait toujours l’objet de pétitions réclamant une peine plus sévère. Lors du procès, elle avait froidement expliqué qu’elle avait le sentiment de « perdre son temps en prison », son rêve étant « d’avoir une famille nombreuse ». Tout comme son ancien compagnon Berkane Maklouf – condamné, lui, à vingt ans de prison – elle s’est en revanche montrée incapable d’expliquer les circonstan­ces ayant conduit à la mort de la fillette ni donner le lieu où ils l’ont enterrée, en bordure d’une forêt, en mai 2013. « Si je sors un jour, je prendrai ma voiture et j’irai la chercher jusqu’à la trouver », avait-elle promis.

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Cécile Bourgeon, en septembre.

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