Le profil des suspects se précise
Des truands « à l’ancienne », de jeunes « caïds de banlieue », un chauffeur de VIP : avec l’arrestation de 17 personnes, lundi, les enquêteurs reconstituent le réseau auteur du retentissant braquage de la star américaine Kim Kardashian, à Paris, en octobre, en marge de la Fashion Week. Trois femmes figurent parmi les interpellés dont les plus âgés sont déjà tombés pour faux monnayage, trafic de stupéfiants, ou pour le braquage d’un grand joaillier dans le sud de la France il y a près de dix ans. D’autres sont notamment issus de familles de gens du voyage sédentarisés. Ils se décomposeraient en « deux cercles » : les agresseurs présumés d’une part, les intermédiaires et/ou receleurs de bijoux d’autre part – cercle auquel appartient un homme condamné pour attaque de fourgons blindés en 2011. Deux des suspects ont été vus par exemple se rendre à Anvers (Belgique), plaque tournante du commerce de diamants. Les enquêteurs pensent que le « cerveau » du casse à 9 millions d’euros fait partie des gardés à vue. Ils ont été, peut-être, renseignés par le frère de l’un des suspects, chauffeur d’une société véhiculant des personnalités, dont la famille Kardashian quand elle se rend à Paris. Selon une source, tous sont « très peu diserts ». Quant aux bijoux dérobés à la star, ils n’avaient toujours été retrouvés mardi, assurent les sources policières. Ils sont « par nature difficiles à écouler », y compris à Anvers. Ils peuvent avoir été fondus. Ils peuvent encore être aux mains des braqueurs.