La CGT pointe du doigt le fichage de la mairie
La CGT dénonce l’existence d’une liste noire à Lille
Les visiteurs indésirables étaient fichés à la mairie de Lille. L’accusation est portée par le syndicat CGT qui, dès le mois de mai 2016, a alerté l’administration. « Nous avons été informés, il a environ un an, de l’existence d’un fichier qui répertoriait les personnes qui n’étaient pas les bienvenues à l’hôtel de ville », explique Joao Gama, délégué CGT à la ville de Lille, confirmant une information de La Voix du Nord.
Des captures d’écran
Combien ont ainsi été répertoriées ? « On ne sait pas. Ce qu’on sait, c’est que cette pratique a provoqué un malaise chez certains employés et qu’elle est illégale », précise Joao Gama qui envisage de saisir la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) au nom de la CGT. Contactée, la ville de Lille n’a pas donné suite. Interrogé par le quotidien régional, le directeur général des services (DGS) de Lille confirme l’existence de ces captures d’écran, mais parle de pratique entre agents. « Jamais, l’administration n’a
organisé une telle politique. Dès que les syndicats nous ont alertés en mai, nous avons mis un terme à ces pratiques et rappelé le cadre légal », assure-t-il. Sans sanction à la clé ? « J’ai du mal à croire que ce fichier ait été créé à l’initiative des agents. Ils n’ont pas besoin de fichier pour reconnaître quelqu’un qui a l’habitude d’être agressif. Les agents les reconnaissent », note Joao Gama. Qui donc a bien pu décider de mettre en place cette aide à la reconnaissance faciale ? Malgré ses demandes, la CGT n’a obtenu aucune réponse.