Coup double pour l’industrie
Les usines nordistes de Bombardier et Alstom ont décroché le contrat du RER du futur
Une bonne nouvelle économique pour le Nord. Les entreprises Alstom et bombardier - qui s’étaient allié pour l’occasion- ont remporté, mercredi, le contrat du RER nouvelle génération. Il s’agit de l’un des plus importants dans l’histoire du ferroviaire en Europe. La première tranche de commandes s’élève à 1, 55 milliard d’euros. Le montant total doit atteindre à 3,75 milliards.
Jusqu’à 255 rames
Voilà dix ans que ce marché avait été lancé. Il s’agit de livrer tout d’abord 71 rames pour le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif). Ensuite, selon les commandes optionnelles, Alstom et Bombardier pourront avoir à fournir jusqu’à 255 rames pouvant aller jusqu’à 130 m de long. Environ 2000 personnes travailleront sur ce projet, notamment sur les sites de Bombardier à Crespin et d’Alstom, à Petite-Forêt, près de Valenciennes. « C’est la reconnaissance du savoirfaire de nos ouvriers, de nos ingénieurs et de nos entreprises régionales », se félicite Xavier Bertrand, président (LR) de la région Hauts-deFrance. La fédération du PCF du Nord se réjouit également, par la voix de son secrétaire fédérale, Fabien Roussel : « D’après les premières déclarations d’Alstom, l’essentiel de la production de ces trains devrait être réalisé en France et en particulier dans le Valenciennois. Nous restons vigilants pour que cet engagement soit tenu. » En novembre, un délégué FO d’Alstom estimait que dans le meilleur des cas la production ne démarrera « sans doute pas avant la fin 2018 », même si les bureaux d’études seront sollicités bien avant. Un tel contrat facilitera en tout cas la gestion du « trou d’air » que connaissent les deux constructeurs.