A quoi va servir la réserve du Louvre?
Le centre de conservation du musée parisien sera implanté à Liévin et devrait ouvrir en 2019
Le futur centre de conservation du Louvre prend forme. Le chantier de construction doit commencer cette année, pour une ouverture du site prévue en 2019 à Liévin, à côté du Louvre-Lens. En début d’année, un partenariat a été signé avec l’Institut national du patrimoine (INP) autour de projets de restauration des oeuvres. Mais au fait, à quoi va donc servir ce lieu ?
Protéger les oeuvres. En 2002, le Louvre était alerté des risques en cas de crue de la Seine à Paris, car 70 % des espaces des réserves du musée se trouvent dans des zones inondables, soit environ 220 000 oeuvres. Or un tel scénario peut se produire d’une année à l’autre, statistiquement. Pour éviter la perte de ce patrimoine inestimable, la direction du Louvre a décidé de transférer à Liévin la totalité de ses réserves, soit 314 000 oeuvres Faciliter le travail des scientifiques. Réunis pour la première fois dans un même bâtiment qui fera 18500 m2 (environ trois terrains de football), les oeuvres seront accessibles à l’ensemble des scientifiques. Un grand espace sera dédié à l’étude des collections avec notamment un studio photo, des ateliers pour le traitement des oeuvres ainsi que des salles d’étude et de consultation pour les chercheurs.
Se spécialiser dans la restauration du patrimoine. Une première collaboration avec l’INP doit durer jusqu’en 2020 dans le cadre du transfert des collections du Louvre. Ensuite, des formations continues permettront d’apprendre la conservation préventive, la manipulation des collections et le fonctionnement des réserves.