Une revalorisation qui tombe à pic
Des terrains de Luchin sont devenus constructibles juste avant la vente du Losc
Le hasard fait parfois bien les choses. Alors que la vente du LOSC était en bonne voie, le domaine de Luchin a été revalorisé de sept millions d’euros il y a quelques semaines. Votée le 23 septembre par le conseil municipal de Camphin-enPévèle, ville où est situé le centre d’entraînement du Losc, la modification du plan local d’urbanisme (PLU) a rendu constructibles des terrains de Luchin qui ne l’étaient pas à l’origine. Concrètement, 20 hectares du domaine, jusqu’ici classés en zone verte, sont désormais passés en zone économique à vocation de loisirs. Étonnant au moment où Michel Seydoux, propriétaire du domaine était en négociation avec Gérard Lopez pour la vente du club. Une simple coïncidence selon Michel Dufermont, le maire de Camphin-en-Pévèle. « Cela n’a rien à voir avec la vente car le dossier de révision générale du PLU remonte à 2013. Mais le dossier a pris du retard et n’a été voté que le 23 septembre. Ce n’est pas une demande expresse du Losc. Le projet était prévu depuis longtemps », assure l’élu.
Prévu de longue date
Dans les faits le club a effectivement toujours voulu faire évoluer son domaine. Le projet Luchin 2020 a même vu le jour l’an dernier et un architecte avait commencé à dessiner des esquisses sur un projet prévoyant la construction de bungalows mais aussi la mise en place d’une salle de sports, d’un centre de remise en forme ou d’un centre de soins. Sauf qu’avec la vente du club, le projet est de nouveau au point mort. « C’est en stand-by. Les nouveaux propriétaires auront-ils la même vision ou voudront-ils faire autre chose ? Je n’en sais rien car je ne les ai pas encore rencontrés », poursuit le maire de Camphin. Quoi qu’il arrive Gérard Lopez et ses équipes ne pourront pas faire n’importe quoi. « Cela ne peut qu’être des activités économiques liées au sport que ce soit de la restauration ou de l’hébergement. Il y a aussi des contraintes urbanistiques en termes de hauteur des bâtiments ou d’utilisation de matériaux », assure Michel Dufermont. Reste que dans cette histoire, tout le monde est gagnant. Michel Seydoux a pu revaloriser Luchin de quelques millions, Gérard Lopez va pouvoir y exploiter de nouvelles activités et la commune de Camphin touchera une taxe légale de 10 % sur ces terrains nouvellement constructibles soit environ 700 000 euros.