20 Minutes (Lille)

Un pour tous, tous contre Hamon

- Anne-Laëtitia Béraud

Coucou le revenu universel. Alors que les candidats devaient parler de la

dette au cours du débat télé de jeudi soir, ils ont finalement dérivé sur la propositio­n de revenu universel. Après une semaine de tirs croisés dans les médias, la création d’un revenu universel versé aux 18-25 ans a été la cible de Vincent Peillon, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Benoît Hamon a tenté de justifier sa propositio­n évaluée à 45 milliards dans un premier temps, avant d’être estimé à 300 milliards. L’écologiste François de Rugy a dégainé le premier : « Lors de la primaire de la droite, c’était un concours de chiffres pour supprimer le plus de fonctionna­ires. (…) C’est un peu la même chose pour le revenu universel. » La critique a été amplifiée par Arnaud Montebourg : « 300 milliards, c’est l’équivalent du budget de l’Etat, donc on va faire un deuxième budget de l’Etat, ce sera un coup de bambou fiscal pour les classes moyennes et les classes populaires. » « La gauche ne peut pas se confondre ni avec les impôts, ni avec l’idée qu’on donne la même chose à tout le monde », a tranché Manuel Valls Les 45 milliards du premier volet du revenu universel sont « l’équivalent du CICE et du pacte de responsabi­lité qui ont coûté 40 milliards », s’est défendu Benoît Hamon. Seul Jean-Luc Bennahmias a volé à son secours : « Benoît, ne te décourage pas, c’est la seule idée neuve qu’on ait eue depuis des années ! »

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Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel et Benoît Hamon lors du 3e débat.

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