Hamon flambe, Valls tremble
Benoît Hamon (36,2%) a devancé Manuel Valls (31,2%) à la primaire de la gauche, dimanche. Fort du soutien d’Arnaud Montebourg (17,6%), il est en bonne position pour l’emporter au second tour, le 29 janvier.
«Petit Benoît » est devenu grand, dimanche soir, au premier tour de la primaire organisée par le PS et ses alliés. Benoît Hamon est arrivé en tête de la consultation avec 36,2 % des voix, dépassant Manuel Valls qui a obtenu 31,2 % des voix, selon des résultats partiels à 23 h 40. Deux incarnations de la gauche s’opposent dans cet entre-deux-tours. Dans ce match, le député des Yvelines, qui s’est dressé contre les lois Macron puis El Khomri, donne un sacré coup à la gauche de gouvernement portée par Manuel Valls. Benoît Hamon aborde en effet ce second tour en position de force grâce au soutien du troisième homme de cette primaire, Arnaud Montebourg, qui a recueilli 17,6 % des voix. Arrivent ensuite Vincent Peillon (6,8 %), François de Rugy (3,8 %), Sylvia Pinel (2 %) et JeanLuc Bennahmias (1 %). Entouré de ses soutiens, Benoît Hamon a salué, dimanche soir, « un message clair d’espoir et de renouveau », appelant « à amplifier la mobilisation » au second tour, le 29 janvier. La recette de la victoire ? « On ne va pas changer une
« On a nos petits moyens, mais aussi la marque de fabrique de Benoît Hamon, la simplicité. »
Une proche de Benoît Hamon
stratégie qui gagne, on est sincère, cohérent », a déclaré une proche de Benoît Hamon à 20 Minutes à l’issue des résultats. « On a nos petits moyens, mais aussi la marque de fabrique de Benoît Hamon, la simplicité », a-t-elle ajouté. Quant à Manuel Valls, l’héritage du quinquennat de François Hollande aura-t-il été trop pesant pour pouvoir convaincre ? L’exPremier Ministre, dont la campagne a été marquée par sa nouvelle opposition au 49-3, a au moins échoué au pari du rassemblement au premier tour. Cinglant, l’ancien locataire de Matignon a taclé, dimanche soir, les « promesses irréalisables et infinançables » de Benoît Hamon (lire ci-dessous). Seule consolation de la soirée : Sylvia Pinel a appelé à voter en sa faveur. Selon le Parti socialiste, près de deux millions de personnes se sont déplacées dimanche, alors qu’elles étaient 2,7 millions au premier tour de la primaire du parti en octobre 2011. Cette nouvelle élection interne, qui se termine dans six jours, donnera le nom du candidat qui portera les couleurs du PS à la présidentielle.