20 Minutes (Lille)

Spectacle, émission, série... Gad Elmaleh électrise Netflix

L’humoriste débarque sur Netflix avec un nouveau spectacle

- Propos recueillis par Vincent Julé

Sur ce coup, Gad Elmaleh a été plus rapide que son modèle Jerry Seinfeld. Alors que l’humoriste américain de référence vient de signer un deal avec Netflix, le « Frenchy » débarque dès mardi sur la plateforme de streaming avec « Gad Elmaleh part en live », un spectacle inédit et exclusif en français. Il sera suivi l’année prochaine par son show américain « Oh My Gad », et même une possible série. C’est simple, de la télé à Netflix, de la France aux Etats-Unis, Gad Elmaleh est partout.

Pourquoi cette omniprésen­ce, cette hyperactiv­ité ?

Toutes ces choses sont prévues depuis longtemps, même si au final elles se bousculent au planning. Ce sont toutes des expérience­s fortes, mais il s’en dégage un point commun, c’est que je regarde vers le monde. Quand je vais revenir en France avec mon prochain show, ce sera un truc de fou. Imprégné de tout ce que j’ai vécu. J’ai toujours besoin de nouveaux défis.

Et Netflix en est un ?

Sur Netflix, j’ai pu mater tous les comiques que j’adore : Louis C.K., Kevin Hart, Jim Jefferies… Ils sont anglais, américains, australien­s, etc. Etre à côté de ces gars-là, c’est faire partie de l’écurie Netflix, c’est cool pour moi. Et l’exposition est complèteme­nt folle, on parle de 190 pays. J’aime l’idée qu’il n’y ait plus réellement de frontières, de faire des vannes sous-titrées en allemand. Un jour, un journalist­e américain m’a demandé de quoi je rêvais en venant jouer aux Etats-Unis. D’abord, de conquérir l’Amérique. C’est ambitieux, mais j’assume. Et puis que des gens qui n’ont jamais entendu parler du Maroc, ou ne savent pas placer la France sur une carte, écoutent mon histoire.

Ce sont deux spectacles différents ?

« Gad part en live » est la traduction en français de « Oh my Gad », avec des adaptation­s bien sûr, mais l’essentiel est là : la vie de tous les jours, le rêve américain, la désillusio­n, l’anonymat, le rapport aux femmes… Le tout collait bien à l’esprit Netflix. On a pensé capter le show à Paris, et puis on s’est dit que le meilleur endroit était Montréal, pour les anglicisme­s, pour le mélange des genres.

« Gad Elmaleh part en live » est-il un spectacle dans la tradition des précédents ?

On retrouve ma patte, le stand-up d’observatio­n, le petit détail qui devient grand. Je veux toucher à l’universel, à l’internatio­nal. Je me raconte de mon départ du Maroc à mon arrivée aux Etats-Unis, en passant par le Québec et la France. Avec la conclusion que je suis toujours en décalage.

« Depuis gamin, j’ai ce rêve de stand-up et des Etats-Unis. Et je suis en train de le réaliser. »

Les Etats-Unis, ce n’est pas un caprice du moment, mais un objectif depuis toujours ?

Je vais être très sincère, très clair. Depuis tout gamin, j’ai ce rêve de stand-up et des Etats-Unis. Et je suis en train de le réaliser. Je vais faire la première partie de Jerry Seinfeld. Mais ce n’est pas fini, c’est même dur, et ça te remet les pieds sur terre. En France, j’ai de la chance, je remplis des salles, je fais des interviews, je fais des selfies dans la rue. Mais, là-bas, combien de fois m’a-t-on demandé comment se prononçait mon nom.

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