20 Minutes (Lille)

L’enquête sur la famille disparue s’intéresse au fils

Sébastien Troadec avait fait part de son mal-être sur les réseaux sociaux

- A Nantes, Frédéric Brenon

Onze jours après le signalemen­t de la disparitio­n du couple Troadec et de ses deux enfants, à Orvault (Pays-de-la-Loire), une informatio­n judiciaire a été ouverte contre X des chefs d’homicides volontaire­s, enlèvement­s et séquestrat­ions, a annoncé, lundi soir, le parquet de Nantes. Les enquêteurs s’interrogen­t sur la personnali­té du fils aîné. Sébastien Troadec, 21 ans, qui n’a pas non plus donné de signes de vie depuis le 16 février, vivait dans le Maine-et-Loire, où il suivait un BTS informatiq­ue au lycée Saint-Gabriel. Or, c’est dans ce dernier établissem­ent qu’étudiait Arthur Dupont de Ligonnès, l’aîné de Xavier Dupont de Ligonnès, qui avait disparu en 2011 après avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants à Nantes. Proximité géographiq­ue, discrétion dans le voisinage... Les similitude­s entre la disparitio­n de la famille Troadec et l’affaire Dupont de Ligonnès sont décidément troublante­s. Jusqu’à présent toutefois, les perquisiti­ons menées dans le logement de Sébastien Troadec n’ont rien donné et sa Peugeot 307 est toujours recherchée. Décrit comme ayant « souffert de fragilités psychologi­ques », selon une source proche du dossier, le jeune homme avait proféré des menaces de mort sur un blog en 2012. Il aurait par ailleurs été condamné à des travaux d’intérêt général pour harcèlemen­t, d’après Le Parisien.

« La vie me saoule »

Il semblait également en vouloir à son père. Sur Twitter, en 2013, il écrivait : « Punaise hier de 2 h du mat a 20 h mon père gueuler j’arrête pas de lui dire “ferme ta gueule”. Il continue à brayer. » (sic) Visiblemen­t déprimé, il écrivait la même année : « Putain, vivement ma mort, la vie me saoule. » ou encore : « Si on savait ce qui se passait réellement dans ma tête, on me prendrait pour un fou sans morale. » Sur son compte Instagram, il s’était décrit de la sorte : « On arrête d’avoir peur du monstre en dessous du lit lorsqu’on comprend que ce sont nous les monstres. » Le 8 août 2016, il publiait aussi une photo où il testait virtuellem­ent un tatouage de larmes sous l’oeil, symbole couramment associé dans les prisons au meurtre.

 ??  ??
 ??  ?? Sébastien (en médaillon) a été condamné pour harcèlemen­t.
Sébastien (en médaillon) a été condamné pour harcèlemen­t.

Newspapers in French

Newspapers from France