« Me battre avec les meilleurs »
Le Nordiste recherche des partenaires pour financer son prochain Vendée Globe
Ressourcé après quinze jours de vacances, Thomas Ruyant a la tête pleine de nouveaux projets. Après avoir abandonné son premier Vendée Globe, à cause d’une avarie le 20 décembre 2016, le marin dunkerquois a déjà envie d’y retourner. Mais pour être compétitif en 2020, le navigateur de 35 ans a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec Le Souffle du Nord et part à la recherche de nouveaux partenaires.
Pourquoi mettre un terme à l’aventure avec le Souffle du Nord ?
C’était prévu comme ça au début du projet, c’est-à-dire un arrêt de la collaboration à la fin du Vendée Globe. On a réussi à créer toute une communauté autour de ça. Et ça restera. Le Souffle du Nord ce n’est pas terminé, je resterai un ambassadeur auprès d’eux mais on ne repartira pas ensemble sur un Vendée Globe. J’ai envie de rebondir sur un projet plus ambitieux qui atteint des sphères financières difficiles à mettre en place pour une structure associative.
Quel est votre objectif sur le prochain Vendée Globe ?
Je veux avoir les moyens de me battre avec les meilleurs. Je sais ce dont j’ai envie et je pars à la recherche de partenaires pour m’accompagner dès maintenant. Si le prochain Vendée Globe n’a lieu que dans quatre ans, ça se prépare dès aujourd’hui.
Quel est le coût estimé du projet ?
Le minimum pour pouvoir espérer jouer un podium ou être performant sur le Vendée, ça coûte entre 2 et 2,5 millions d’euros par an pendant troisquatre ans, soit dix millions d’euros.
Avez-vous commencé à démarcher ?
Non, pas encore. Pour l’instant, je suis en train de me structurer et de m’entourer pour présenter un beau projet à des partenaires potentiels. On veut poser les contours mais le démarchage n’a pas encore commencé. L’idéal serait de partir sur une construction. Je pense que la prochaine édition du Vendée Globe sera gagnée par des nouveaux bateaux et je n’ai jamais construit mon bateau. Ce serait l’occasion.
Partez-vous à la recherche de partenaires nordistes en priorité ?
Si c’est un ou des partenaires nordistes, ce serait le top. Mais il y a aussi de très belles entreprises ailleurs en France. Je ne ferme aucune porte. Quel que soit le partenaire, ça n’enlèvera rien à mon identité. Je suis fier de représenter ma région et je le ferai dans tous les cas.