L’enquête sur la mort d’un assureur relancée
Une information judiciaire a été ouverte pour « faux en écriture »
Une affaire non élucidée qui refait surface. Le corps d’un assureur arrageois de 59 ans, Jacques Heusèle, avait été retrouvé dans un canal, en Belgique, en janvier 2009, sans que la lumière n’ait jamais pu être faite sur cette affaire. Plus de huit ans après ce drame, le parquet de Lille vient d’ouvrir, en février, une nouvelle information judiciaire qui pourrait relancer l’enquête.
Des procédures absentes
Jamais la famille du défunt n’a baissé les bras, ni accepté la thèse du suicide, encore moins le non-lieu qui semblait se dessiner. La femme et les enfants de Jacques Heusèle avaient déposé plainte, l’an dernier, auprès du doyen des juges d’instruction au tribunal de Lille, Jean-Michel Gentil, pour « faux et usage de faux en écriture publique » et « obstacle à la manifestation de la vérité ». Cette plainte met en cause le travail de quatre policiers. « Dans cette enquête, il y a des vides, souligne Anne-Claire Le Jeune, avocate de la famille Heusèle. Une adresse électronique
personnelle n’a jamais été exploitée ou encore l’analyse d’un compte bancaire ouvert en Belgique est absente de la procédure. » Or l’enquête a montré qu’autour de la mort de cet assureur planent de nombreuses transactions financières. « Où est donc allé cet argent ? », s’interroge l’avocate. Par ailleurs, de nombreuses zones d’ombre persistent autour du décès de Jacques Heusèle : une page arrachée d’un agenda à la date de sa mort, des écluses traversées par le cadavre, une autopsie incomplète…