Les commerçants disent « stop » au PDU
Certains commerçants lillois ont manifesté contre le plan de déplacements
«Laissez-nous travailler, laissez-nous circuler ! » Mardi, entre 120 et 160 personnes ont défilé à l’appel de l’Union des commerçants Coeur de Lille contre le plan de déplacements urbains (PDU), entré en application en septembre. Une action loin de faire l’unanimité chez les professionnels.
« En souffrance »
C’est Hélène Natier, commerçante de la rue Basse, qui est à l’origine de la manifestation et de la création de l’UC Coeur de Lille, dont elle est la présidente. Elle revendique déjà 110 adhérents après sa sortie, en mars, de la fédération du commerce. « Nous sommes en souffrance et voulons être écoutés par Martine Aubry, lance-telle. Ce n’était plus possible au sein de la fédération », regrette-t-elle. Selon la présidente, le PDU est à l’origine d’une baisse de fréquentation dans les boutiques du Vieux-Lille induisant une baisse du chiffre d’affaires. « On ne voit plus les habitués du matin qui venaient en se garant en double file », assure-t-on dans une échoppe du quartier, en reconnaissant qu’il y avait plus de passage le soir. « Ce mouvement est dans l’opposition frontale alors que la mairie est très ouverte au dialogue, déclare Romuald Catoire, président de la fédération des commerçants. Les points qu’ils dénoncent ont tous été corrigés ». « On ne comprend pas leurs revendications », renchérit Sébastien de France, gérant d’un restaurant, rue de Gand. Claire Vignier, installée rue Gambetta, a rejoint l’UC Coeur de Lille : « On veut un tourne-à-gauche pour venir dans notre rue depuis le boulevard de la Liberté ». Un ajustement dans les tuyaux selon Pierre de Saintignon, 1er adjoint au maire de Lille : « Les gens de Gambetta présents à cette manif ont été mal informés, il y a des rumeurs mensongères ». « Hélène Natier devrait s’occuper de commerce au lieu de faire de la politique », s’emporte Romuald Catoire. « Notre action n’est pas politique », affirme celle-ci, même si dans le cortège on a pu apercevoir des élus de droite et du FN.