Le Losc vibre pour ses filles
L’équipe féminine du club nordiste est en passe de monter en première division nationale
Le bout du chemin n’est plus très loin. A quatre journées de la fin de la saison en Division 2 féminine, le Losc, qui reçoit Le Mans dimanche au Stadium, occupe la place de leader avec cinq points d’avance sur La Roche-sur-Yon (2e). Pour la première fois de leur histoire, les filles du club pourraient bien évoluer dans l’élite, la saison prochaine. Un aboutissement après des débuts atypiques à Templemars il y a douze ans. « J’étais éducateur des U13 au club et un jour, des mamans sont venues me voir pour me dire qu’elles aimeraient bien faire du foot. J’en ai parlé au président et on a lancé une équipe féminine à Templemars », raconte JulesJean Leplus, vice-président du Losc féminines. Lancée en deuxième division de district, l’équipe gravit vite les échelons et finit par se retrouver en Division 2 après cinq montées en six saisons. Pour continuer à évoluer le club de Templemars essaie, alors, de se rapprocher du Losc. Après quelques essais infructueux, il finit par trouver une oreille attentive auprès des dirigeants nordistes à l’été 2015. Soutenue par la Métropole Européenne de Lille (MEL), le projet d’une équipe féminine se met rapidement en place.
Une autre dimension
A la base, l’équipe devait résulter d’une entente entre Templemars et le Losc. Mais des détails administratifs empêchent l’entente et les Dogues décident alors d’absorber complètement Templemars. Avec un changement de dimension immédiat. « Les filles ont un super suivi médical avec un staff très performant. Au niveau des installations, on bénéficie des terrains du Stadium Lille Métropole où on joue et on s’entraîne », poursuit Jules-Jean Leplus. Mais si le fonctionnement global se rapproche du professionnalisme, les actrices, elles, ont le statut amateur. Sur les 22 joueuses qui composent l’effectif de l’équipe première, seules quatre bénéficient d’un contrat fédéral. Les autres sont étudiantes ou dans la vie active. « L’an dernier, on avait même une femme de ménage qui commençait à travailler à 3 h du matin. Toutes ces filles méritent une médaille au vu de leurs obligations extérieures. Elles ne jouent pas du tout pour l’argent mais pour la passion et la fierté de représenter le Losc », admire le vice-président du club, à quatre matchs de vivre un aboutissement personnel après être parti quasiment de rien dans l’aventure du foot féminin.