Tu as voté Macron, pour qui voter à Eurovision?

Dites-nous votre vote du premier tour, on vous dit qui choisir pour le concours

Vous n’avez pas fini de voter! Vous viendrez à peine de vous prononcer (ou pas) au second tour de la présidentielle que, le samedi 13 mai, vous serez appelé aux urnes (ou plutôt aux SMS surtaxés) pour désigner votre favori d’Eurovision. On vous mâche le travail en désignant le chanteur le plus en phase avec votre décision du premier tour.

Si tu votes Macron, soutiens l’Italie.

Francesco Gabbani est le grand favori de l’Eurovision. Chouchou des bookmakers et des médias, le côté « gendre idéal du Transalpin » devrait lui apporter des points. Sa chanson critique la manière dont les Occidentaux se réapproprient les préceptes zen et la sagesse asiatique, mais l’emballage donne l’impression d’une rengaine super-optimiste.

Si tu votes Le Pen, soutiens la Hongrie.

On vous voit venir avec la préférence nationale… Mais la France ne peut pas voter pour sa candidate. Reportez-vous sur la chanson de la Hongrie interprétée par Joci Pápai, un artiste d’ascendance rom. Son morceau parle d’un amour impossible en raison des préjugés ethniques.

Si tu votes Fillon, soutiens la Suède.

« I Can’t Go on », « Je ne peux pas continuer », chante Robin Bengtsson, ce qui est on ne peut plus opportun pour le candidat du parti Les Républicains. Bon, en vrai, il faudrait plutôt traduire par « Je n’en peux plus/C’est trop pour moi ». Le chanteur suédois porte le costume comme personne et continue d’avancer coûte que coûte, même si le tapis roulant que la chorégraphie impose sous ses pieds pourrait le faire trébucher. Allégorie.

Si tu votes Mélenchon, soutiens la Lituanie.

« En brisant les opinions rationnelles et les oeillères, je me rapproche de vous. Ressentez la pluie de la révolution… » On préfère vous prévenir, le groupe Fusedmarc qui concourra lors de la demi-finale du 11 mai ne se qualifiera sans doute pas pour la finale. Comme Jean-Luc.

Si tu votes Hamon, soutiens la Macédoine.

Le refrain de « Dance Alone » par Jana Burceska résonne comme un lendemain de premier tour qui déchante : « Je vais danser seule, peu importe où je suis, le rythme me suit. Je vais danser seule, perdue dans le bruit. Demain n’existe pas. »

Si tu votes Dupont-Aignan, soutiens la Géorgie.

« Keep the Faith », implore Tamara Gachechiladze qui a « échoué tant de fois sans jamais perdre espoir ». Un mot d’ordre qui ira sans doute droit au coeur du candidat de Debout la France, coincé sous la fatidique barre des 5 %, synonyme de remboursement des frais de campagne.

Si tu votes Lassalle, soutiens la Roumanie.

Le candidat de Résistons ! s’est distingué par ses apparitions drôles et ou gênantes, comme le duo des Carpates Ilincia et Alex Florea, qui mêle rap et yodel (le chant tyrolien).

Si tu votes Poutou, soutiens la Norvège.

« J’essaie de la jouer cool, mais je bous à l’intérieur. (…) J’essaie de me calmer alors que ma tête se fait bombarder. Il faut vraiment que je garde les bonnes ondes… » Si le duo Jowst a besoin d’images pour son clip, il peut s’inspirer du passage de Poutou au débat télévisé à onze candidats.

Si tu votes Asselineau, soutiens la Serbie.

Le titre de la chanson de Tijana Bogicevic, « Au fond du gouffre », reflète parfaitement le score de François Asselineau, 0,9 %.

Si tu votes Arthaud, soutiens l’Allemagne.

« J’ai marché endormie, rêvant debout. Je constate que je plie, mais ne romps pas », chantonne Levina, la candidate d’outre-Rhin. On imaginerait bien Nathalie Arthaud chanter « Perfect Life », même si on sait ce qu’elle en pense, du modèle allemand.

tu votes Cheminade, soutiens le Monténégro.

Le Monténégrin Slavko Kalezic se déhanche en nous disant que son « vaisseau spatial est prêt à éclater, ivre d’amour, je vais exploser. Sois ma Bonnie, je serai ton Clyde et explorons cette galaxie étoilée. » Tout un programme.