20 Minutes (Lille)

Un club français champion d’Europe dans l’anonymat

Nanterre et Chalon-sur-Saône s’affrontent pour un titre européen

- Vincent Marche

Une finale de Coupe d’Europe, un duel entre clubs français, un suspense de malade… Nanterre reçoit, ce mardi, Chalon-surSaône, en finale de la Fiba Europe Cup. Après le résultat nul à l’aller (58-58), cette rencontre retour a tout pour passionner les foules. Pourtant, personne, ou presque, n’en parle. Le niveau de jeu présumé de la compétitio­n est souvent l’une des raisons de ce désintérêt. Après le conflit qui a opposé la Fiba à l’Euroleague, les clubs français disputent la Basketball Champions League (Monaco va disputer le Final Four) et la Fiba Europe Cup, soit les troisièmes et quatrièmes échelons européens. « C’est parce que c’est un duel franco-français qu’on se dit que la compétitio­n ne vaut rien, explique Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre. Cela n’aurait pas été le cas si on avait affronté un club étranger. Comme pour nous, il y a deux ans, en Turquie… » Jean-Denys Choulet, son homologue de Chalon, abonde dans ce sens : « On ne peut pas se permettre de dénigrer cette compétitio­n. Si nous étions dominants, nous pourrions le faire, mais ce n’est pas le cas. » Dans ces deux villes, où le basket est roi, l’événement est loin de passer inaperçu. Si vous étiez pris d’un soudain intérêt pour ce match, inutile de chercher un billet, c’est déjà complet. « On a rempli notre salle de 5 000 places en deux heures pour la finale aller, annonce Jean-Denys Choulet. Et le retour sera diffusé sur écran géant. » Pas question, alors, de se manquer dans ce type de rendez-vous. « Si on est en finale, c’est que nous n’avons pas pris les équipes à la légère », clame Axel Bouteille, grand espoir de Chalon. Et peu importe si le niveau est soi-disant plus faible. « Quand on voit le bonheur procuré il y a deux ans, on se dit que c’est pour ça qu’on fait du sport de haut niveau », se souvient Donnadieu.

« On a rempli notre salle en deux heures pour la finale aller. » Jean-Denys Choulet, coach de Chalon-sur-Saône.

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L’ailier de Nanterre, Mykal Riley, avait inscrit 7 points à l’aller (illustrati­on).

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