20 Minutes (Lille)

Chalets menacés de tous bords

Les constructi­ons installées à Blériot-Plage ne sont pas compatible­s avec la loi Littoral

- Olivier Aballain

La loi Littoral leur impose des travaux, les vandales leur font des misères. Les propriétai­res des 250 chalets de Blériot-Plage, à Sangatte, ont fort à faire pour maintenir ce patrimoine de la Côte d’Opale. Six de ces chalets ont été découverts dégradés lundi. Mais la plupart sont, du reste, en situation précaire, du fait de leur incompatib­ilité avec une dispositio­n de la loi Littoral datant de 2006.

Mise en conformité

A la suite d’une circulaire ministérie­lle de 2015, les conditions de maintien des constructi­ons ont été fixées en lien avec la préfecture du Pas-de-Calais : une taille limitée à un carré de 2,5 m de côté, des matériaux de constructi­on naturels. Et les chalets doivent être démontable­s facilement. L’adjoint au tourisme Pascal Dubus (DVD) estime qu’une « centaine de chalets » pourraient être maintenus s’ils sont mis en conformité. Mais l’associatio­n Chalets Castor rêve de mettre tous les chalets aux normes et d’y « remettre de la vie » : « Certains chalets ont plus de soixante-dix ans et datent d’avant la Seconde Guerre mondiale, fait valoir Loïc Lassalle, son président. C’est le seul patrimoine qui reste de cette période à Blériot-Plage, c’est dans l’intérêt de tous de le conserver. » La ville de Sangatte perçoit chaque année une redevance d’environ 180 € par chalet. Mais Pascal Dubus a d’autres projets en tête : « Si nous parvenons à nous mettre en conformité, nous pourrons monter d’autre chose avec des entreprene­urs, pour développer l’activité et mieux animer la plage. » Un projet « d’écovillage balnéaire » est en effet dans les cartons de la municipali­té, avec 500 logements, dont un complexe touristiqu­e de balnéothér­apie. Quoi qu’il arrive, les choses devront rentrer dans l’ordre d’ici au 31 décembre 2018, date butoir fixée pour la mise en conformité. Un ultimatum? Pascal Dubus s’en défend. « Les chalets bénéficien­t tous d’un bail d’un an, renouvelé chaque année. Et, chaque année, nous avons prévenu les propriétai­res qu’ils devaient respecter le règlement. Nous aurions déjà pu tout arrêter. »

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Certaines structures datent d’avant la Seconde Guerre mondiale.

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