Combat de coqs à Madrid
Le transfert d’Hernandez ravive la rivalité entre les deux clubs
Il a 19 ans, il est Français et il est à deux doigts de causer une guerre entre le Real Madrid et l’Atlético. A quelques heures d’une demi-finale de Ligue des champions entre les deux clubs, ce mercredi à 20h45, ça la fout mal… Lui, c’est Theo Hernandez. Débarqué chez les Colchoneros à 10 ans, celui qui explose cette saison du côté d’Alaves (en prêt) devrait rejoindre cet été l’ennemi de toujours, le Real Madrid, pour environ 24 millions d’euros.
Un pacte de non-agression ?
Si cette annonce a pu faire l’effet d’une bombe, c’est bien parce que cela faisait longtemps qu’un joueur n’était pas passé d’un club madrilène à l’autre. Dixsept ans exactement et l’arrivée de Solari au Real en provenance de l’Atlético. Depuis, nada. Et pour cause, les deux clubs auraient convenu de sceller un pacte de non-agression sur le marché des transferts. Bernardo Salazar, l’historien n° 1 de l’Atlético, ne croit pas trop en cette théorie et en profite pour glisser un petit taquet au président du Real : « Je crois que cela n’a jamais réellement existé. C’était, en quelque sorte, l’excuse dont se servait Florentino Pérez pour expliquer ses échecs quand il ne parvenait pas à signer un joueur de l’Atlético, comme ce fut le cas pour Falcao ou Agüero. » Ce transfert de Theo Hernandez devrait pimenter encore un plus la rivalité entre les deux clubs de la capitale espagnole.
« Contrairement aux supporters du Real et du Barça, qui sont éloignés de plus de 600 km, ceux du Real et de l’Atlético se croisent tous les jours, ils sont de la même famille, travaillent ensemble… La vraie rivalité se situe ici, à Madrid, entre le Real et l’Atlético », assure Ramon Salazar. Il n’y a qu’à voir les noms d’oiseaux dont Hernandez est affublé sur les réseaux sociaux pour se rendre compte que ce transfert passe très mal chez les aficionados rojiblancos. Le derby est lancé.