Avec les Françaises, Roland-Garros, c’est de la balle !
Mladenovic, Garcia et les autres réussissent un bon début de tournoi
Six joueuses au deuxième tour, soit autant que les garçons qui étaient presque deux fois plus nombreux, une Kristina Mladenovic impériale, des matchs à rebondissements à l’image de la malheureuse élimination d’Océane Dodin (7-6, 5-7, 6-3), mercredi soir… Cette année, il faudra compter avec les Françaises.
Stratégie payante
A croire qu’Alexandra Fusai, responsable du haut niveau, disait vrai lors d’une précédente édition : « Avec Cornet, Garcia ou Mladenovic, nous pouvons viser une victoire dans un Grand Chelem d’ici quatre à cinq ans. » On n’en est pas encore là, mais on n’a jamais été aussi près de voir une Française aller plus loin que l’un de ses homologues masculins, sur la terre battue parisienne. La dernière fois, c’était en 2013, quand Marion Bartoli avait miraculeusement atteint le dernier carré. Le fruit, sûrement, de la relance du modèle de formation entamé une fois la génération Mauresmo partie à la retraite. « Il ne s’agit plus de frapper en cadence comme un métronome, mais de posséder une palette de coups complets, expliquait Georges Goven, ancien capitaine de Fed Cup. On inculque ça aux petites filles à la fédé : ne pas être dans les stéréotypes. » Kristina Mladenovic, qui réalise un très bon début de saison, préfère rester prudente : « Je ne suis pas encore à 100 % et, au prochain tour, je joue une fille qui a fait quarts de finale l’an passé. C’est toujours beaucoup d’attentes de jouer à la maison, et le public peut être très dur si vous ne montrez pas la bonne attitude. » La bonne attitude, Caroline Garcia l’a montrée, elle qui n’avait jamais gagné sur le Chatrier ou le Lenglen. La joueuse de 23 ans a finalement levé la malédiction : « Si je dois enfin aller loin cette année, je suis preneuse. » Nous aussi.