Plaza pète les plombs
M6 diffuse en direct la pièce « Le Fusible », mardi à 21 h
Il suffit qu’un fusible lui éclate à la figure pour que Paul perde la mémoire. Peu avant, il échafaudait un plan avec son meilleur ami pour quitter sa femme et changer de vie… L’accident ne lui évitera pas la scène de ménage. Ainsi commence Le Fusible de Sylvain Meyniac, la pièce diffusée mardi 6 juin, à 21 h, en direct sur M6. Dans le rôle principal, Stéphane Plaza, qui l’a déjà jouée près de 300 fois pour autant de pétages de plombs sur les planches.
Les 400 coups
Le Fusible suit une trame de théâtre de boulevard (avec mari infidèle, quiproquos et portes qui claquent) et carbure au slapstick, cet humour qui joue sur l’exagération de la violence. Chutes, tartes et autres coups étourdissants s’enchaînent sous les éclats de rire. « Je ne suis plus que bleus, je ne peux plus faire l’amour, rigole Stéphane Plaza. Arnaud [Gidoin, qui joue son ami dans la pièce] se demande comment je peux tomber autant. » Il porte des genouillères pour amortir les chocs, mais les baffes, elles, sont réalisées sans trucages. « Ma tête se décroche à chaque fois que Juliette [Meyniac, qui joue sa femme] frappe, précise l’acteur. Je lui demande de me gifler vraiment, car je ne supporte
pas l’à-peu-près. » Jouer dans une pièce diffusée simultanément à la télévision, est-ce un stress supplémentaire ? « J’ai la pression, quoi qu’il arrive, dès
que je suis sur scène. Il y a par exemple un monologue au début qui est très compliqué. Je suis sur le fil du rasoir tous les soirs, assure Stéphane Plaza, loin de servir la même recette tous les soirs. Avec Arnaud, on tente toujours des choses, on improvise. » Aussi, ceux qui ont vu l’une des premières représentations sont assurés de ne pas voir le même spectacle mardi soir, « ni en quantité, ni en qualité ». Stéphane Plaza tient au direct : « Il y aura peut-être un différé de deux minutes pour des raisons techniques, mais je veux que ce soit en direct, sinon, je ne vois pas l’intérêt de le faire. S’il doit se passer quelque chose, une catastrophe, eh bien tant pis, on l’assume ! »