20 Minutes (Lille)

Emballé c’est pesé pour Yoka

- V. M.

C’est un rituel immuable. Avant chaque combat, elle est attendue par

tous les amateurs de boxe : la pesée. Celle qui permet de bien vérifier que l’on est dans la bonne catégorie de poids. Assister à ce moment-là, c’est aussi voir des mecs qu’on n’aimerait pas croiser la nuit, comme Travis Clark. Ce vendredi, l’Américain sera l’adversaire de Tony Yoka, pour le premier match pro du Français. A l’approche de la balance, le champion olympique à Rio est arrivé tranquille­ment, très serein. « C’est le moment où tu rentres vraiment dans ton combat, explique Yoka en conférence de presse. Premiers regards, tu découvres ton adversaire. » Si le néo-pro découvrira le niveau ce vendredi, Nordine Oubaali a l’habitude du cérémonial. Pour lui, la pesée permet de prendre un avantage psychologi­que. « C’est la première étape, selon le boxeur lensois. Tu dois être au poids. Moi, je l’étais, pas mon adversaire. Il part avec un handicap. » Parfois, ce moment si particulie­r bascule, comme en 2013 lors de la pesée avant le match entre Floyd Mayweather et Canelo Alvarez. Tout en machouilla­nt frénétique­ment son chewing-gum, l’Américain avait agité sa ceinture sous les yeux du Mexicain. « Souvent, les mecs qui font le show n’ont pas trop confiance en eux », explique Nordine Oubaali. N’allez pas trop le dire aux boxeurs. En 2012, l’Anglais Dereck Chisora avait giflé Vitali Klitschko. Le lendemain, sur le ring, l’Ukrainien n’avait pas fait de détail. Mieux vaut rester tranquille.

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Tony Yoka à l’entraîneme­nt.

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