Partouche ou pas touche au VAFC ?
Le groupe de casinos serait très intéressé par une reprise mais le club n’est pas vendeur…
Quatorzième de Ligue 2 cette saison, Valenciennes ne brille pas par ses résultats. Mais il faut saluer sa capacité à savoir laver son linge sale sur la place publique. Dernier épisode en date : les sorties médiatiques de Laurent Degallaix. Maire de Valenciennes et président de la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole, l’élu n’en finit plus de faire pression pour que le club soit vendu à un repreneur. « Quand on aime son club, il faut savoir le céder tant qu’il en est encore temps », a ainsi lâché le premier édile, mardi en conseil municipal. Dans son viseur, le président du club Eddy Zdziech, qui ne voudrait pas entendre parler d’une vente du VAFC. Raison officielle : parce que le club serait en bonne santé financière, comme il l’a expliqué dans un communiqué publié dimanche sur le site officiel. Mais comme souvent à Valenciennes, deux versions s’opposent. D’un côté, on affirme que le groupe Partouche serait prêt à investir entre cinq et dix millions d’euros pour racheter les parts des actionnaires, construire une nouvelle équipe et monter en Ligue 1 dans deux ans.
Passage à la DNCG le 21 juin
Du côté de la présidence, on rétorque qu’aucune offre n’a été effectuée et que Partouche ne mettra jamais dix millions d’euros pour une reprise. Contacté, le groupe de casinos n’a pas souhaité communiquer sur le sujet. En attendant, les peaux de banane sont posées des deux côtés. L’agglomération vient de reprendre directement la gestion du stade du Hainaut qu’elle déléguait depuis son inauguration, en 2011, à une entreprise privée. Valenciennes Métropole n’a pas, non plus, versé la subvention de 770 000 euros promise au club. Pas de quoi faire frémir le VAFC qui estime que les subventions seront versées puisqu’elles ont été votées. Le club les a même intégrées dans son budget prévisionnel pour passer devant la DNCG. Attendu jeudi, le passage devant le gendarme financier se fera finalement le 21 juin. Le temps pour la direction de procéder à des ventes de joueurs, histoire de réussir son examen sans encombre. Du côté politique, on parie plutôt sur un échec et un nouvel encadrement de la masse salariale, ce qui obligera le VAFC à se séparer de ses meilleurs éléments sans pouvoir se renforcer. La stratégie du pire qui mettrait une grosse pression sur les épaules d’Eddy Zdziech. Drôle d’ambiance à Valenciennes…